Lors sa création en 2015, Class’Code donnait aux enseignants un accès libre à des ressources pédagogiques visant à favoriser l’acculturation des jeunes à l’apprentissage du code et de l’informatique. Sept ans plus tard, l’association vise l’ensemble des citoyens. Les explications de Bastien Masse, délégué général.
Comment l’association Class’Code a-t-elle été créée ?
Le projet est né en 2015 dans le cadre d’un PIA qui concernait une commande de production de ressources éducatives libres (REL) à destination des enseignants. Le but était de les former à l’apprentissage du code et de la pensée informatique. Dans ce contexte, un consortium s’est mis en place pour développer un projet, qui a par la suite été porté auprès de la Caisse des dépôts par l’Inria. Le consortium associait des acteurs d’horizons divers : des universités comme celle de Nantes, des structures de formation auprès des jeunes comme Magic Makers, des associations comme la Compagnie du Code, des fédérations d’éducation populaire… L’association travaillait à produire des contenus de qualité scientifique sous licence Creative Commons afin qu’ils soient réappropriés et partagés. En 2019, à la fin du PIA, nous avons souhaité maintenir cette vocation. J’ai ainsi proposé un plan de construction d’une association collégiale pour continuer de développer des ressources de formation destinées aux enseignants comme aux citoyens.
Que propose votre solution ?
Notre réseau développe un ensemble de MOOC thématiques disponibles sur OpenClassrooms et FUN-MOOC en accès continu. Nous nous concentrions, au départ, sur la pensée informatique et la programmation créative. Depuis que nous nous sommes constitués en association, nous couvrons des thèmes qui touchent tous les publics : la robotique, les médias, l’IA, l’impact environnemental du numérique… Ainsi, s’ils sont surtout consultés par des enseignants du premier et du second degré, les contenus intéressent également la sphère de l’enseignement supérieur et les entreprises qui souhaitent former leurs collaborateurs à ces enjeux avec une approche citoyenne. En effet, la vision que nous défendons est qu’il faut développer un « tronc commun » des connaissances nécessaires pour impulser des discussions autour des enjeux de la culture numérique. Par ailleurs, Class’Code se recentre de plus en plus sur l’accompagnement de structures partenaires chargées d’être le relai de notre offre de ressources dans l’ensemble des territoires.
Quels sont vos projets ?
Jusqu’ici, nos ressources ont touché plus de 150 000 personnes, dont 80 % sont des enseignants. Par ailleurs, nous sommes soutenus par la DNE dans le cadre des actions de formation que nous déployons auprès de nos structures partenaires. Parmi elles, figurent la Ligue de l’enseignement, la fondation Blaise Pascal, l’association Talents du Numérique… Notre prochain projet concerne la formation des enseignants à la cybersécurité dans le cadre de l’appel à projets « Compétences et métiers d’avenir » dont nous sommes lauréats. En collaboration avec l’Association des enseignants et enseignantes d’informatique de France, nous prévoyons également de mettre à jour nos ressources consacrées aux sciences numériques et technologie. Enfin, nous comptons développer des activités de soutien à l’association « Les intrépides de la tech », qui propose des formations en IA et en cybersécurité auprès des jeunes filles.