Accessibilité de la formation : les usages concrets de l’IA

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À l’ère des nouvelles technologies et des promesses qu’elles portent, il est possible pour les responsables de formation de relever le défi de l’accessibilité. Grâce à l’intelligence artificielle, certains LMS intègrent désormais des fonctionnalités pour mieux engager les apprenants en difficulté d’apprentissage.

Difficultés visuelles, auditives, cognitives… Nombreux sont les obstacles qui se posent dans les parcours de formation des publics en situation de handicap. Dans son livre blanc intitulé « IA et accessibilité : vers des formations inclusives en 2025 », Apolearn, qui fournit une solution LMS, détaille les promesses de l’intelligence artificielle pour relever le défi de l’inclusion.

Une approche globale

Pour l’EdTech, il est d’abord important de comprendre l’approche globale d’adaptation. Celle-ci s’articule autour de trois axes :

  • Adaptation technique des contenus et interfaces (modification des contrastes de l’écran, navigation dans les interfaces sans souris, outils lisant le texte à haute voix pour les malvoyants, synthèses vocales qui convertissent le texte en parole).
  • Adaptation pédagogique des méthodes d’apprentissage par la conception de supports pédagogiques adaptés. Ces derniers doivent notamment fournir un tutorat personnalisé et des retours réguliers pour guider les apprenants. Mais également proposer des formats d’apprentissage avec des contenus multimodaux et des parcours adaptatifs (exercices différenciés, projets personnalisés…).
  • Adaptation organisationnelle des parcours de formation. Il s’agit de mettre l’accent sur les méthodes d’enseignement (qui doivent être flexibles et adaptatives), l’accompagnement et le déploiement de ressources et de matériaux accessibles.
Les solutions pour les difficultés visuelles 

Ici, il s’agit d’agrandir la taille du texte, d’utiliser des polices adaptées comme Arial ou Verdana et d’assurer un contraste suffisant. Apolearn recommande également de fournir des descriptions textuelles et des alternatives audio. Pour le daltonisme, le livre blanc préconise l’utilisation de motifs en plus des couleurs et le choix de palettes adaptées et de contrastes forts. Globalement, il faut miser sur les solutions de digital learning qui intègrent l’IA dans leur fonctionnement, puisque celle-ci permet de proposer aux apprenants des descriptions textuelles d’images et de documents mais également des transcriptions audio.

Les solutions pour les difficultés auditives

Si la difficulté auditive concerne les contenus audio, il faut « sous-titrer systématiquement les contenus et proposer des versions textuelles ». Si le problème concerne les interactions en ligne, une solution possible serait de prévoir un interprète LSF (langue des signes). Enfin, si l’apprenant rencontre un problème de compréhension globale, il est recommandé de fournir des supports écrits, d’utiliser des schémas explicatifs ou encore de proposer des résumés structurés.

Les solutions pour les difficultés motrices

Si ces difficultés concernent la navigation, c’est-à-dire l’utilisation des interfaces (manipulation de la souris, usage des claviers…), il est désormais possible, grâce à l’IA, de proposer facilement des commandes vocales. Si les obstacles sont liés à la saisie de texte, la reconnaissance vocale, la prédiction de texte et des claviers virtuels adaptés peuvent constituer de bonnes solutions.

Les solutions pour les difficultés cognitives

En cas de problèmes d’attention, de distractions fréquentes et de fatigue cognitive, des contenus courts et structurés ainsi qu’un « environnement épuré » peuvent être proposés. Si le problème rencontré par l’apprenant concerne la mémorisation de l’information, une solution serait de prévoir des répétitions planifiées, des synthèses visuelles et des supports mnémotechniques (qui sont des procédés d’association mentale). Enfin, si l’apprenant rencontre des difficultés de planification et d’organisation, des plannings détaillés, des rappels automatiques et l’élaboration d’objectifs intermédiaires peuvent leur venir en aide.

Privilégier une « approche progressive »

D’autres freins peuvent perturber les parcours des apprenants, comme la fracture numérique, les barrières linguistiques ou encore les compétences numériques, qui sont encore très disparates. Le livre blanc préconise, dans ces cas, des prêts de matériels, des versions hors ligne de contenus, des traductions, des supports visuels ainsi que des tutoriels adaptés et un accompagnement technique. Des plateformes LMS comme Apolearn sont par exemple disponibles en plusieurs langues et permettent de traduire facilement des textes et de les sous-titrer. Enfin, pour la mise en œuvre de l’ensemble de ces solutions, il faut « privilégier une approche progressive, tester les solutions avant leur déploiement, impliquer les utilisateurs dans les choix, mesurer l’impact des adaptations et documenter les bonnes pratiques », souligne le livre blanc.

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