« Les écoles se tournent de plus en plus vers les ERP pour leur gestion administrative », Jean Dufranne, Aimaira

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La solution de gestion pour les établissements privés d’enseignement supérieur Aimaira a vu son chiffre d’affaires augmenter de 32 % en 2020, à la faveur du mouvement de digitalisation du secteur de l’éducation. Une dynamique qui devrait se poursuivre, estime Jean Dufranne, co-fondateur.

Comment avez-vous créé Aimaira ?

J’ai créé la société avec mes associés Isabelle Geneste et Stéphane Henry en juillet 2015. Nous avons tous les trois travaillé dans des écoles de commerce en tant que, respectivement, DSI, DAF et chef de projets informatiques. Nous avons décidé de concevoir un ERP pour répondre aux demandes croissantes des écoles de l’enseignement supérieur privé, qui souhaitaient faciliter leur gestion administrative. Dans cette optique, nous nous sommes orientés vers un positionnement full web et en mode SaaS, qui ne nécessite pas d’installation de logiciels supplémentaires.

Que propose votre logiciel ?

Aimaira est un ERP établi dans le marché des prologiciels de gestion qui est verticalisé pour l’éducation et l’enseignement supérieur. Nous sommes soutenus, dans le cadre de notre développement, par le groupe GYSC, éditeur de la célèbre carte internationale d’étudiants. Notre service aide les écoles d’enseignement supérieur à gérer un ensemble d’opérations administratives. Le logiciel gère tout le cycle de l’apprenant dans son école à partir de la candidature, en passant par l’inscription sur le site de l’école… Nous proposons des modules pour la planification (des cours, des emplois du temps, des évaluations…) ou encore pour la gestion de la logistique des concours (comme Ecricome). Notre module « Finance » permet, quant à lui, de simplifier la gestion des facturations et des documents de suivi en matière de gestion commerciale. La solution contient également un module consacré à la pédagogie : cours, notations, diplômes… Notre offre transverse intègre également un volet « relation entreprise » qui permet de gérer les conventions de stage et les contrats de professionnalisation ou d’apprentissage. C’est avec le groupe EDC Paris Business School, notre premier client, que nous avons pu développer la solution et fournir, au fur et à mesure, les services les plus pointus.

Comment vous différenciez-vous par rapport aux autres ERP du marché ?

Les points forts de notre solution sont une couverture complète en matière de fonctionnalités, l’intégration au sein d’un seul logiciel, notre positionnement « full web » en mode Saas, une tarification transparente, une mise à jour constante (tous les 15 jours) et un respect du RGPD et de la confidentialité des données. L’abonnement ne donne pas uniquement l’accès à notre logiciel, mais également à un support et une veille réglementaire. Par exemple, lors de la mise en place, en 2018, de la CVEC (Contribution à la vie étudiante et de campus), qui est une taxe affectée aux CROUS et aux établissements de l’enseignement supérieur, nous avons mis à jour notre logiciel pour y intégrer rapidement une nouvelle fonctionnalité dédiée. Nous comptons aujourd’hui 27 clients dont HEC Paris, l’ESSEC, l’EM Normandie, l’Institut Paul Bocuse ou encore l’ENSI Caen.

Quels sont vos projets pour 2022 ?

Dans les prochains mois, nous nous focaliserons davantage sur l’harmonisation de l’expérience des apprenants, l’intégration avec des produits existants comme Flywire, Hellosign, EasyRecrue, Teams, etc., et le Scoring intelligent (IA) pour le module candidature. Globalement, nos évolutions tourneront donc autour de l’expérience utilisateur, de l’intelligence artificielle et de l’autonomisation des utilisateurs. Notre objectif est d’améliorer l’expérience des utilisateurs et de leur éviter les problèmes techniques. Nous espérons également étendre notre activité et nous déployer dans davantage d’écoles privées. D’une manière générale, le marché des ERP se porte bien car les écoles, faute de moyens, n’investissent plus dans le développement interne d’outils de gestion. Elles se tournent donc de plus en plus vers les ERP. Par ailleurs, le fait que nous « collions » à la vie des établissements ainsi qu’à la législation française constitue une barrière à l’entrée pour les solutions de gestion étrangères. Selon nos prévisions, notre chiffre d’affaires devrait augmenter de 30 % en 2021. Une croissance qui devrait se poursuivre, notamment parce que le marché français n’est pas entièrement couvert. Nous comptons également développer un projet de partenariat avec Oscar Campus.

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