La crise du Covid-19 aura eu un fort effet accélérateur sur la filière des EdTech. Avec 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires et 10 000 salariés, les 500 start-up spécialisées dans l’éducation et la formation ont connu une forte croissance en 2021, selon une étude réalisée par EY Parthenon, la Banque des territoires et EdTech France. Zoom sur les 8 chiffres clé à retenir.
438 millions d’euros levés en 2021
L’année dernière a été une « année record » en matière de financement des entreprises EdTech, avec près de 438 millions d’euros levés. En plus de cette forte attractivité auprès des investisseurs, la filière EdTech pèse désormais 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Un montant porté à 70 % par le top 20 des EdTech françaises (les 20 plus grosses entreprises de la filière en termes de chiffre d’affaires), dont 17 se positionnent sur le segment de la formation professionnelle (360Learning, Ornikar ou encore OpenClassrooms).
10 000 employés
En 2020 et 2021, 89 nouvelles entreprises EdTech ont été créées. 54 % des EdTech ont ainsi vu le jour dans les 5 dernières années, avec un pic en 2020. Au total, la filière EdTech française comptait environ 500 entreprises et 10 000 employés fin 2021, chiffres en forte croissance par rapport à 2019 (7800 employés pour 430 sociétés). La filière se compose majoritairement de petites structures : 60 % d’entre elles déclarent 10 salariés ou moins et un chiffre d’affaires inférieur à 500 000 euros. Fin 2021, 33 % des équipes fondatrices des EdTech françaises intégraient des femmes. C’est peu, mais ce chiffre n’est que de 24 % dans le reste de la French Tech.
25 % des EdTech sur le segment scolaire
Environ un quart des EdTech s’adresse exclusivement au segment scolaire ou à l’enseignement supérieur. Parmi les 400 EdTech interrogées dans l’étude, près de 53 % s’adressent (non exclusivement) au segment de la formation professionnelle et plus de 40 % à celui de l’enseignement supérieur (non exclusivement). Les modèles d’affaires des EdTech sont majoritairement centrés sur le B2B (à plus de 75 %). Mais aussi sur les écoles en B2G (business to government) : 47 % affirment vendre leur solution aux écoles directement et 40 % aux collectivités.
60 % manquent de financement
Les levées de fonds importantes restent encore concentrées sur les « champions » de la formation professionnelle. 60 % des EdTech dont le chiffre d’affaires est inférieur à 500 000 euros tendent à manquer de financements en amorçage et en accélération, notamment sur le segment scolaire et le segment de l’enseignement supérieur. Parmi les adhérents à EdTech France, plus de la moitié (56 %) sont basés en Île-de-France. En cause : le manque d’aide au développement (accélérateurs, incubateurs…) et au financement des EdTech au niveau local.
57 % se développent à l’international
Le développement à l’international est à l’œuvre pour plus de la moitié des EdTech françaises (57 %). Pour autant, pour 77 % d’entre elles, moins de 20 % de leur chiffre d’affaires global est réalisé à l’international.
