Selon une étude* réalisée par l’EdTech Diplomeo, l’intelligence artificielle impacte de plus en plus le quotidien des jeunes, qui sont 79 % à l’utiliser dans leurs études. Certains l’intègrent même à leurs pratiques liées à l’orientation (40 %) et la rédaction de lettres de motivation.
79 % des jeunes ont déjà utilisé un outil d’intelligence artificielle
Les jeunes sont de plus en plus nombreux (79 % des 16-25 ans) à utiliser l’IA dans le cadre de leurs études. Parmi eux, 55 % utilisent des outils comme ChatGPT au moins une fois par mois, 25 % toutes les semaines et 21 % une fois par jour, selon une étude publiée par Diplomeo, la plateforme dédiée à l’orientation dans l’enseignement supérieur, sur la relation entre les jeunes et l’IA. Dans le cadre de leurs études, les 16-25 exploitent l’IA pour créer un plan de devoirs ou de travaux à la maison (56 %), corriger des fautes (55 %) et plus largement pour réviser (39 %). « Par ailleurs, les jeunes l’utilisent massivement pour la production de contenus liés aux études (61 %), pour trouver de l’inspiration (46 %) ainsi que pour acquérir rapidement des connaissances (41 %) », souligne l’enquête.
40 % des jeunes recourent à l’IA pour s’orienter
Malgré les usages fréquents de l’IA dans le cadre de leurs études, les étudiants délaissent cette technologie lorsqu’il s’agit de s’orienter. 76 % des 16-25 ans ont répondu « non » à la question « As-tu déjà utilisé l’IA pour chercher une école ? ». En revanche, la tranche des 17-20 ans, davantage confrontée aux questions d’orientation et de poursuite d’études après un bac+2 ou bac+3, est plus active dans son usage de l’IA dans ce domaine. Près de 40 % y recourent pour s’orienter et obtenir des suggestions de métiers, de secteurs et de formations qui leur correspondent, contre environ 30 % chez les plus de 21 ans.
44 % des 16-25 ans utilisent l’IA pour rédiger des lettres de motivation
Les jeunes, toutes catégories d’âge confondues, sont 44 % à utiliser l’IA pour rédiger des lettres de motivation en vue de candidater à une formation (à travers Parcoursup, Mon Master ou hors de ces plateformes). L’utilisation de l’IA pour leur vie professionnelle est moins importante : ils sont 21 % à faire appel à ChatGPT ou autre outil pour postuler à un job étudiant, 20 % à un stage et 19 % à une alternance. « Si l’utilisation de l’IA pour les lettres de motivation n’est pas encore significative, elle interpelle tout de même. L’IA ne remplace pas l’humain dans ces tâches qui nécessitent de bien se connaître, d’identifier ses forces et ses compétences afin de les valoriser dans un courrier destiné à des recruteurs », alerte l’étude.
Un usage de l’IA plus mesuré du côté des femmes
L’enquête monte que l’IA a su être adoptée aussi bien par les femmes que les hommes, bien qu’elles soient un peu moins nombreuses à l’utiliser (77 % contre 79 % pour les hommes). En revanche, c’est dans la régularité de la pratique que les chiffres changent : 50 % des femmes de 16 à 25 ans ont un usage peu régulier de l’IA, contre 40 % des hommes. Elles sont 16 % à faire appel à cette innovation au quotidien, alors que leurs homologues masculins sont 26 % à admettre se connecter à des sites comme ChatGPT tous les jours. Par ailleurs, si elles sont 82 % à affirmer utiliser l’IA dans le cadre de leurs études (contre 75 % des hommes), elles sont moins nombreuses (32 %) à exploiter cette technologie pour rédiger des devoirs que leurs homologues masculins (38 %). Elles bénéficient davantage de ces outils pour corriger leurs fautes (56 %) et s’organiser (18 %). En revanche, les femmes plébiscitent peu l’IA pour réviser (29 % contre 49 % chez les hommes).
*Étude réalisée du 25 mars au 9 avril 2024 auprès de 560 jeunes âgés de 16 à 25 ans, selon la méthode des quotas.
