Avec des hologrammes, Kidaia réconcilie les élèves avec les maths

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Faire aimer les mathématiques aux enfants est souvent un supplice pour les parents mais aussi pour les professeurs. C’est grâce à l’utilisation d’hologrammes que la start-up Kidaia entend relever ce défi. Les explications du CEO, Vincent Escudé.

 Comment est née Kidaia ?

Aujourd’hui, la majorité des élèves qui entrent en classe de 6ème ont développé des émotions négatives à l’égard des mathématiques, alors même que cette discipline est plus que jamais importante pour les métiers de demain. On sait, grâce à l’apport des sciences cognitives notamment, que développer des émotions positives à l’égard d’un sujet est une variable essentielle du processus d’apprentissage. C’est donc pour cette raison que nous avons développé le jeu Kidaia, pour lever le verrou du « désamour » pour les mathématiques en les rendant interactives, ludiques et faciles à comprendre. Kidaia a fait l’objet du premier partenariat d’innovation en intelligence artificielle du Ministère de l’Éducation nationale pour lequel notre start-up a été lauréate.

Vous mettez en avant un environnement ludique pour favoriser l’apprentissage. Comment le gamifiez-vous ?

L’apprentissage par le jeu est le mode d’apprentissage naturel des humains. Le jeu permet notamment de mettre en place de façon douce une pédagogie d’entraînement par « essai-erreur » et de garder l’élève motivé et engagé tout au long du processus d’apprentissage. Par ailleurs, l’apprentissage par le jeu développe des émotions positives chez l’enfant. Ainsi chez Kidaia, on ne parle pas de « faire des maths », mais de « jouer aux maths », grâce à des devinettes ou des défis proposés par notre solution. Cela se concrétise aussi par l’assistance vocale grâce à laquelle l’enfant discute oralement avec Kidaia qui lui pose des questions et lui propose de faire des exercices. Mais aussi grâce à l’apprentissage par hologramme. En effet, notre innovation projette dans l’espace des objets en 3D que les enfants peuvent scruter sous différents angles. Cela leur permet d’assimiler les savoirs plus rapidement.

Quels sont vos projets pour 2021 ? 

Nous avons récemment atteint l’objectif de 100 pré-commandes de Kidaia sur la plateforme de crowdfunding KissKissBankBank. Ce simple fait nous a convaincus que de nombreux parents avaient besoin d’aide pour faire aimer les maths à leurs enfants, notamment dans le contexte actuel, où les parents doivent soutenir l’apprentissage de leurs enfants à la maison. Par ailleurs, nous travaillons déjà à nos prochains contenus, notamment des vidéos holographiques. Enfin, Kidaia est initialement destiné aux enseignants en salle de classe sous le nom Mathia. Actuellement, Mathia est utilisé par des centaines d’enseignants en France et dans des établissements francophones en Belgique, en Suisse, au Royaume-Uni et au Danemark. Notre objectif est de passer à l’échelle supérieure à compter de septembre en proposant notre solution à des milliers d’enseignants, en France et à l’international.

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