Avec son IA, Glaaster aide les dyslexiques à lire

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Lancé il y a quelques semaines, Glaaster est un logiciel qui, grâce à l’intelligence artificielle, permet aux enfants atteints de dyslexie de mieux aborder la lecture. Son approche ? Appliquer des modifications aux textes en fonction du profil cognitif de chaque élève. Les explications d’Antoine Auzimour, co-fondateur.

Pourquoi avez-vous créé Glaaster ?

Étant moi-même dyslexique, j’ai découvert qu’il y avait autant de dyslexies que de personnes dyslexiques. Malgré les difficultés que j’ai rencontrées, j’ai eu la chance de poursuivre mes études et je me suis spécialisé en ingénierie informatique et en intelligence artificielle. J’ai ainsi décidé de contribuer, en m’appuyant sur l’IA, à répondre à l’enjeu de la dyslexie, qui est que chaque élève a besoin d’une adaptation particulière afin de lire en déployant moins d’efforts. Avec mon associé Baptiste Brejon, nous avons ainsi lancé un projet consistant à mettre en œuvre une application permettant de tirer profit de l’IA au service des élèves dyslexiques. Nous avons par la suite entamé une phase de test auprès de parents d’élèves.

En quoi consiste votre solution ?

Glaaster met à disposition deux solutions différentes co-construites avec le Centre de recherche en neurosciences de Lyon. La première s’adresse aux enfants âgés de 9 à 12 ans. À cet âge, la dyslexie est mal vécue et les difficultés de lecture constituent des obstacles à la réussite scolaire. Concrètement, l’application permet d’établir le profil cognitif de l’enfant via des tests spécifiques. Le parent d’élève peut ensuite déposer un document (soit en PDF, soit en format image) qui sera ensuite traité par l’IA. Celle-ci est capable d’adapter les textes à la dyslexie de l’enfant en vue d’une meilleure compréhension. La solution propose ainsi une adaptation graphique individuelle, qui peut être un changement dans la police, l’espacement des mots ou des lignes… Notre deuxième outil, « Glaaster School », s’adresse aux établissements d’enseignement supérieur. La solution, qui peut être branchée sur n’importe quel LMS, permet notamment d’adapter les documents transmis par les enseignants aux besoins spécifiques de chaque étudiant dyslexique de façon anonyme.

Quels sont vos projets ?

Nous sommes en lien avec cinq établissements d’enseignement supérieur intéressés par notre outil Glaaster School, qui est disponible en anglais et en français. Nous souhaitons également nous adresser aux centres de formation professionnelle pour une intégration dans le courant de l’année. Notre principal projet pour cette année est ainsi le développement de l’intégration de notre offre, y compris dans les collèges. Par ailleurs, nous avons participé, début janvier 2024, au CES Las Vegas, qui est le plus grand salon consacré à l’innovation technologique. Nous y avons trouvé une opportunité de réseautage qui nous permettra de nous ouvrir au marché international, notamment aux États-Unis, au Canada et au Mexique.

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