Coding Park fait de l’apprentissage du code un jeu d’enfant

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La start-up Coding Park a développé une solution ludique qui a pour ambition d’apprendre aux enfants à coder, via des jeux vidéo. Elle utilise le pseudo-code, plus facile à prendre en main qu’un langage de programmation, pour enseigner les bases de l’algorithmique. Rencontre avec Amine Lajmi, CEO et fondateur de la start-up, qui cherche à lever 150 000 euros pour passer à la vitesse supérieure.

Comment est née Coding Park ?

J’ai travaillé dans le milieu de l’informatique, de l’aéronautique, de l’aérospatial, de l’automobile pendant des années et j’ai collaboré avec des experts techniques qui étaient amenés à coder, à faire de la programmation ou encore de la simulation. Dans le cadre de mes missions, j’ai donc créé « des langages sur mesure » afin de répondre de manière plus optimale à des besoins précis. Comme, avec mon collègue Jabier Martinez, nous étions capables de créer des environnements où des non-informaticiens pouvaient maîtriser la programmation avec tout ce qu’elle comporte comme complexité, nous avons souhaité le faire pour des enfants. La société Coding Park est finalement née en juin 2018. Elle a été pensée comme une plateforme permettant aux enfants d’apprendre le code grâce à des jeux vidéo éducatifs. Golden Quest est le premier jeu que nous avons développé sous forme d’une chasse aux trésors dans un univers de robots et de pirates. Le personnage principal s’appelle Cody et le but du jeu est de l’aider à trouver les trésors cachés.

Quel est votre modèle économique ?

Notre modèle économique est hybride : nous faisons de la vente d’abonnements, de l’animation d’ateliers de formation et nous arrivons à générer des revenus grâce aux partenariats que nous tissons. En guise d’exemple, nous menons des ateliers de formation sous l’étiquette de la Ligue de l’Enseignement. Nous sommes aussi intégrés dans des environnements numériques (ENT) comme Beneylu School, qui met en relation les parents d’élèves avec les enseignants. Certains ENT offrent en parallèle des ressources pédagogiques. C’est, pour Coding Park, une source de revenus supplémentaire et une porte d’entrée vers les écoles car l’apprentissage du code à l’école est encore un sujet de discorde. Cet enseignement n’est pas encore tout à fait accepté par les enseignants qui ne sont pas familiers avec la discipline. De facto, ils ne sont pas tous favorables à son insertion dans le programme scolaire.

Quels sont les futurs projets de Coding Park ?

Nous venons de lancer une levée de fonds et c’est elle qui va conditionner la suite. Nous sommes actuellement à la recherche d’investisseurs, notamment de business angels. Concernant nos projets, nous souhaitons créer plus de contenus sur la plateforme. Nous avons l’idée d’envoyer notre personnage principal Cody dans l’espace et ainsi de proposer de nouveaux jeux vidéo. Nous avons aussi pour ambition de fournir d’autres technologies, par exemple d’intégrer Blockly, une bibliothèque logicielle permettant de créer des environnements de développement utilisant un langage graphique et le pseudo-code, qui est une manière de décrire un algorithme sans se référer à un langage de programmation. Ainsi, nous mettrons en place un parcours qui pourra s’étendre sur 3 ans avec un début d’apprentissage à partir de 6 ans.

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