Comment mieux piloter les formations grâce à l’intelligence artificielle ?

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Analyse de la data, génération automatique d’activités pédagogiques, actions de remédiation… L’intelligence artificielle, grâce à ses capacités d’assistance, permet à la fois de concevoir des parcours de formation et de libérer les formateurs de tâches chronophages. Nos conseils pour la mettre au profit d’une meilleure manière de former.

Miser sur les outils d’automatisation

L’usage d’outils d’automatisation, qui permettent de généraliser la création de modules e-learning grâce à l’intelligence artificielle, favorise la conception de meilleures formations. Pour y parvenir, il est par exemple possible d’utiliser une LXP (Learning Experience Platform) en plus d’un Learning Content Management System (LCMS) classique. Les LXP sont des plateformes d’apprentissage interactives qui sont pensées pour une meilleure expérience utilisateur. Et lorsqu’elles embarquent de l’IA, elles offrent des expériences encore plus personnalisées. C’est ce qu’a expérimenté le Groupe Beaumanoir : « Je souhaitais optimiser notre LCMS avec un outil auteur permettant de garantir la conception rapide et professionnelle de modules e-learning tout en optimisant le temps passé par les concepteurs pédagogiques », indique ainsi Aurore Vinolo, responsable formation au sein du groupe, dans un livre blanc publié par Very Up, Teach Up et ILDI. Selon elle, les outils d’automatisation ont permis, à partir du contenu de base, de générer des ressources d’apprentissage. « Un simple surlignage de points clés dans un document peut générer des jeux pédagogiques interactifs. Les questions posées dans le contenu peuvent être transformées en activités multiples qui s’adaptent au niveau de l’apprenant », illustre-t-elle.

Exploiter l’IA pour personnaliser les apprentissages

« L’IA permet de relever l’un des principaux défis auquel tout formateur est confronté : la personnalisation de la formation », souligne Julia Heinemann, directrice Management & Soft Skills chez Very Up. Afin de coller au plus près des besoins et des niveaux de compétences des apprenants, les formateurs peuvent y recourir pour individualiser les parcours de formation, en s’appuyant notamment sur les suggestions de contenu recommandées par l’IA, qui sont adaptées à chacun. Ainsi, l’IA se révèle utile pour la gestion de grandes cohortes d’apprenants dans un parcours blended learning. « Dans les LRS (Learning Record Store) ou certains LXP qui embarquent de l’IA, toutes les données sont stockées sur une plateforme, puis structurées et remontées dans des tableaux de bord pour être lisibles et exploitables par les formateurs. L’analyse de ces données permet de réaliser des interventions correctives ou proactives », détaille-t-elle.

Se servir des learning analytics

Les recommandations des nouvelles technologies se basent sur la data. De la même façon, l’analyse des données permet d’améliorer les pratiques pédagogiques en continu. Par exemple, à l’aide des learning analytics, le formateur peut plus facilement identifier les comportements, les blocages… « Il est également plus à même de comprendre les causes sous-jacentes qui peuvent être liées à la motivation ou à la compréhension du contenu. Mieux équipé, il peut ainsi se servir de l’analyse de ces données pour proposer des actions correctives ou préventives et aider les apprenants dans les moments synchrones avec des exercices et des apports plus pertinents », souligne Julia Heunemann.

Utiliser l’IA comme un « super assistant »

Puisque l’IA offre de nouveaux moyens pour améliorer la conception et l’animation des formations, le formateur peut enfin se concentrer sur sa mission. En alliant des outils qui intègrent une IA avec ses propres modèles et objectifs pédagogiques, il peut gagner en efficacité lors de la conception des différentes séquences de formation. « S’assurer qu’elles soient toutes congruentes avec la couleur pédagogique définie devient alors plus facile », explique-t-elle. Dans un contexte où l’adaptive learning se généralise, le rôle du formateur évolue ainsi petit à petit vers celui d’accompagnateur. « Plutôt que de transmettre des contenus uniformes, le formateur peut individualiser son apport, se concentrer sur l’évaluation des compétences… Ce faisant, il optimise la capacité de l’apprenant à transférer ce qu’il a appris dans son quotidien et à l’appliquer en situation de travail », conclut-elle.

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