Digital learning versus e-learning : quelles différences ?

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L’introduction du numérique dans l’enseignement a fait émerger un grand nombre d’outils, de méthodes d’apprentissage, de notions… Parmi celles-ci figurent l’e-learning et le digital learning, que l’on a tendance à confondre. Tout en étant fortement liés, ils portent pourtant des ambitions pédagogiques fondamentalement différentes. 4 points clé pour les distinguer.

Les définitions généralement données à l’e-learning et au digital learning présentent ces deux méthodes d’apprentissage comme étant quasi-identiques. L’e-learning est le plus souvent désigné comme étant le moyen par lequel il est possible de se former en ligne. Quant au digital learning, ou apprentissage numérique, il est défini comme une pratique pédagogique intégrant le numérique dans les contenus éducatifs. Quelques nuances supplémentaires pour s’y retrouver.

Le digital learning intègre le e-learning

L’e-learning est aussi vieux qu’Internet. Il correspond à l’utilisation de modules d’apprentissage en ligne depuis un ordinateur. Il s’agit d’un mode de formation 100 % numérique qui a été surtout adopté par les entreprises. L’e-learning constitue ainsi une partie seulement de ce que peut offrir le digital learning. Plus récent, ce dernier est apparu avec l’émergence du digital. Il intègre plusieurs modalités d’enseignement et prévoit l’utilisation de l’ensemble des outils et des supports numériques comme les smartphones, les tablettes ou encore les plateformes collaboratives. Le digital learning intègre à la fois la formation à distance et l’enseignement en présentiel dès lors que celui-ci englobe l’usage d’outils numériques en classe (plateformes de partage de documents, systèmes de sondages interactifs, correction automatique d’exercices, simulations en 3D, etc.).

Le digital learning est plus interactif

La limite de l’e-learning réside dans le fait que l’apprenant se trouve seul face à son écran et à des contenus statiques. Au cours de la formation, l’apprenant et son formateur ne se donnent pas de feedbacks. Les formateurs n’interviennent qu’en amont pour délivrer le programme de formation et au moment de l’évaluation des acquis. Il en va tout autrement pour le digital learning, qui intègre un large éventail de solutions, dont certaines se révèlent également utiles en présentiel : MOOC, plateformes éducatives permettant d’animer les classes virtuelles (Microsoft Teams, Zoom, ENT…), outils appuyant la mise en place de la classe inversée et l’enseignement synchrone, asynchrone et hybride (UbiCast, Wooclap, Blackboard…). Grâce à cette panoplie d’outils qui font intervenir le professeur pendant les temps d’apprentissage, le digital learning suscite plus d’interactions et permet une meilleure scénarisation des activités pédagogiques.

Le digital learning personnalise les parcours

La démarche du e-learning présente un aspect impersonnel et linéaire. Les programmes d’apprentissage (formats des contenus pédagogiques, quizz…) sont les mêmes pour tous les apprenants. Quel que soit leur profil, ils seront ainsi astreints au même rythme de progression. Or, la pédagogie s’oriente de plus en plus vers l’adaptive learning pour permettre aux élèves de mieux se positionner dans leur apprentissage. Elle se focalise désormais sur la mise en valeur des compétences individuelles et la personnalisation des parcours, tout en préservant l’unité de la classe. C’est donc le digital learning, grâce à son arsenal technologique permettant le suivi régulier des progrès des élèves, l’analyse de leurs données, la rétroaction et la différenciation pédagogique, qui est le plus à même de soutenir cette démarche.

Le digital learning met l’apprenant au centre de la stratégie éducative

Enfin, l’e-learning met davantage l’accent sur l’offre elle-même et, sans possibilité de rétroaction, propose des temps de formation longs, ce qui peut faire vaciller la capacité de concentration des élèves. De son côté, en replaçant ces derniers au cœur de la stratégie éducative, le digital learning s’adapte à leurs nouvelles exigences, y compris en termes de temporalité. « Désormais, les modules sont découpés en séquences plus courtes, accessibles sur différents supports (tablettes, smartphones, laptops…) afin de ne plus présenter la formation comme une contrainte, mais bel et bien comme une opportunité », souligne par exemple le blog de PSP Learning, organisme de formation digitale. À cette dimension liée au micro-learning peut s’ajouter la gamification, que les outils du digital learning englobent également et dont les apprenants sont de plus en plus friands.

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