« EdTech Grand Ouest défend un déploiement éthique du digital »

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Soutenue par la région Bretagne, l’association EdTech Grand Ouest œuvre depuis trois ans à faire émerger un écosystème EdTech structuré pour promouvoir le numérique au service de l’enseignement et de la formation. Récemment, le président de la start-up Learn&Go, Benoît Jeannin, en a pris la présidence. Gros plan sur ses ambitions.

Pouvez-vous présenter votre association ?

La volonté de l’association est de couvrir l’ensemble des besoins en matière d’éducation et de faire la promotion des EdTech sur le territoire de la Bretagne. Notre objectif est aussi de valoriser davantage l’enjeu de l’employabilité tout au long de la vie, en faire l’élément structurant de nos activités. Je participe personnellement, avec des partenaires européens, à des projets d’intégration de refugiés et de migrants fortement axés sur l’éducation inclusive. Ils visent notamment à créer une plateforme intégrant des outils digitaux d’évaluation des soft skills et de formation. C’est tout le sens que j’aimerais donner à EdTech Grand Ouest : mettre l’employabilité et le travail au cœur des enjeux de société et réunir les établissements, les start-up et les organismes de formations pour un déploiement éthique du digital au profit de la pédagogie.

Quels sont vos projets pour les prochaines années ?

Nous voudrions organiser les actions de l’association autour de trois axes. Le premier sera dédié à des projets de valorisation de l’éducation inclusive dans la sphère de l’Éducation nationale. Son ambition sera d’être au plus près des besoins de l’école primaire et du secondaire en matière d’inclusion des élèves allophones ou en difficulté. Le deuxième portera sur les mêmes enjeux dans l’enseignement supérieur. Le troisième se focalisera sur l’emploi et la formation professionnelle, avec une orientation entreprise. La ligne directrice de ces trois axes sera basée sur des rencontres ponctuelles organisées par notre hub. Nous regrouperons les acteurs publics et privés de l’emploi et de l’éducation sur chaque territoire en vue de promouvoir et d’enrichir les dispositifs qui permettent d’améliorer l’apprentissage à travers une éducation hybride.

Quels enjeux voyez-vous émerger ?

La création d’environnements d’apprentissage extérieurs à l’école, comme des tiers-lieux, doit devenir une priorité. Nous voudrions ainsi contribuer à créer des espaces d’échanges entre différentes populations sur des thématiques à approfondir. L’objectif est aussi de renforcer les partages de bonnes pratiques auprès des acteurs extérieurs à l’école, comme les familles. Nous le ferons notamment via l’élaboration de guides et de livres blancs visant à ancrer les meilleures pratiques éducatives dans le quotidien des acteurs territoriaux. Par ailleurs, les entreprises EdTech doivent collaborer avec les centres de recherche et les acteurs locaux en vue d’améliorer leurs solutions en partant de territoires d’expérimentation et de retours d’usage. Enfin, il existe un besoin en matière de formation des publics aux métiers en tension. Notre volonté, comme celle de la région Bretagne, est donc de soutenir la transformation de la formation de tous les publics avec le digital.

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