« Éthique et sobriété numérique » au cœur de LUDOVIA#19 

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Du 22 au 25 août à Ax-les-Thermes, l’université d’été LUDOVIA#19 sera placée sous le signe de l’éthique et la sobriété numérique. Au programme de cet événement qui s’est imposé comme un espace de réflexion incontournable dans l’éducation : conférences scientifiques, tables rondes, ateliers, retours d’usage… Les explications d’Éric Fourcaud, fondateur.

Comment se déroulera la 19e édition de LUDOVIA ?

Comme chaque année, notre université d’été organisée en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale intègrera, à la façon d’un colloque scientifique, une ouverture, une série de débats et de rencontres, une synthèse et une conclusion. Pour cette 19e édition, nous avons opté pour le thème de l’éthique et la sobriété numérique, que nous développerons. Globalement, le contenu sera articulé autour de trois types d’événements : un colloque où une vingtaine de communications scientifiques seront présentées par des enseignants, des chercheurs ou encore des technopédagogues ; des tables rondes qui seront des « pechakucha » et qui feront intervenir des experts et, enfin, 200 ateliers « Explorcamps » animés par des éditeurs et des enseignants au cours desquels seront partagés des pratiques et des retours d’expérience. L’événement prévoit également des expositions où des partenaires éditeurs présenteront des solutions liées à cette thématique. Parmi eux : La Ligue de l’enseignement, Belin Éducation, LearnEnjoy, Klassroom, Maskott…

Pourquoi avez-vous choisi le thème de l’éthique et la sobriété numérique ?

En France, il est plus souvent question de sobriété énergétique que de sobriété numérique. Nous avons ainsi décidé d’être à l’avant-garde alors même qu’il s’agit d’une « injonction » contradictoire. En effet, depuis 19 ans, LUDOVIA a vocation à faire la promotion de l’usage du numérique ! Mais puisque, en France, l’usage du numérique en classe est arrivé à maturité, nous avons estimé qu’il était temps de nous attaquer à la question de l’usage raisonné, sobre et éthique du numérique. L’édition de cette année abordera donc des questions liées à l’impact environnemental de la consommation du numérique, aux déchets numériques, à la manière dont les collectivités doivent équiper les établissements en matériels, à l’obsolescence programmée des outils, à des alternatives éthiques comme le reconditionnement des machines ou encore à la provenance des outils comme les smartphones. En effet, la fabrication de ces derniers nécessite des matériaux classés comme « terres rares » et n’a pas toujours lieu dans des conditions éthiques. Notre ambition est donc de contribuer à la conscientisation des publics vis-à-vis de ces questions et des pratiques à adopter.

Aborderez-vous la question des usages des données ?

Il sera également question de l’éducation aux médias et à l’information, déjà développée par le ministère de l’Éducation nationale et Réseau Canopé depuis quelques années. Des thèmes comme l’usage raisonné des réseaux sociaux et des données personnelles feront ainsi l’objet de développements, d’ateliers, de retours d’usage… Mais ce sont des thèmes déjà plus ou moins ancrés. Nous voulons pousser plus loin les pratiques responsables et apporter de nouvelles réflexions sur  la manière dont chaque individu doit penser ses propres pratiques numériques en lien avec l’environnement. Le thème du changement climatique s’est d’ailleurs imposé de lui-même lors de l’édition de l’année dernière. Le maire d’Ax-les-Thermes avait, par exemple, soulevé la question de la grande consommation énergétique du cloud à l’échelle de sa ville.

Quels seront les temps forts ?

Nous attentons beaucoup d’échanges et de partages de réflexions de la part des communautés d’enseignants, des chercheurs, des acteurs des collectivités… L’événement ambitionne également de faire émerger des réponses, voire des solutions à la problématique de l’empreinte écologique des usages numériques. Dans le public, nous attendons des acteurs importants comme le club des DSI de la région du Grand Sud-Ouest, les eRUN (enseignants référents pour les usages du numérique), plus de 150 professeurs stagiaires… Enfin, la grande particularité de Ludovia, c’est sa vocation à être un événement collaboratif où tous les participants contribuent à l’élaboration des contenus et des grands enseignements à tirer. C’est un événement de type « bottom-up » dont nous espérons qu’il servira à informer le ministère de l’Éducation des nouvelles dynamiques à l’œuvre sur le terrain, donc des nouvelles orientations à prendre.

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