EvidenceB met les sciences cognitives au service des lacunes des élèves

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Articuler les travaux de recherche en sciences cognitives avec les pratiques de terrain des enseignants du primaire et du secondaire… Le pari est audacieux, car il s’agit de deux mondes qui sont rarement connectés l’un à l’autre. C’est le projet d’EvidenceB, start-up qui fournit aux professionnels de l’éducation des modules d’apprentissage basés sur  l’IA. Les explications de Thierry de Vulpillières, CEO.

Comment est née EvidenceB ?

Créée fin 2017, notre start-up a pour ambition la remédiation pédagogique. Elle a été accélérée dans le cadre du programme « Educate » porté par l’University College de Londres. Mes associés et co-fondateurs d’EvidenceB sont tous issus du secteur : Catherine de Vulpillières est une ancienne enseignante et auteure de manuels scolaires. Didier Plasse est un serial entrepreneur chargé des montages financiers. Enfin, Philippe Mero est un consultant EdTech international. EvidenceB repose sur le concept « d’Evidence-based Education », l’éducation fondée sur des preuves, dont le but est de proposer des méthodes d’enseignement portant une approche scientifique documentée. L’idée est de proposer au monde de l’enseignement, du primaire à la terminale, des outils permettant d’améliorer les processus d’apprentissage. En plus des partenariats que nous établissons avec des laboratoires de recherche en sciences cognitives, nos modules d’exercices reposent sur deux autres piliers. L’IA qui, grâce à des masses de data, permet de renforcer l’ajustement des parcours. Et le choix de la forme numérique la plus appropriée pour optimiser l’expérience utilisateur et augmenter l’engagement des élèves.

Quelles solutions proposez-vous ?

Nos produits sont destinés aux professionnels de l’éducation nationale : éditeurs scolaires, porteurs de solutions numériques et institutions. Il s’agit de banques d’exercices adaptatifs dotés de tableaux de bord destinés aux professeurs, afin qu’ils puissent pratiquer la différenciation pédagogique. Parmi nos clients figure la région Ile-de-France, à laquelle nous livrons notre produit « Adaptiv’Langue », qui sera officiellement lancé en septembre. Il vise à renforcer la maîtrise intuitive du français par le biais d’un chatbot qui fonctionne selon une méthode fluide d’enchaînement de phrases. Nous proposons également des modules de mathématiques avec les éditions Bordas au sein d’une collection qui s’appelle « Les maths avec Léonie ». Ils comprennent « Orientation dans l’espace », une série de 500 exercices de géométrie destinée aux CE1 et CE2 et dont l’expérience s’appuie sur un jeu en 3D dans lequel un avatar se déplace. Nous avons également vendu à Pearson Europe 2000 exercices de langues et cultures de l’antiquité.

Quels projets mènerez-vous en 2021 ?

L’ambition d’EvidenceB est d’être un acteur international de remédiation pédagogique personnalisée. Nous figurons parmi les lauréats du Partenariat d’Innovation et IA (P2IA) porté par le ministère de l’Éducation, qui a retenu notre solution « Adaptiv’Math », destinée aux élèves du cycle 2 et déjà adoptée par 2000 établissements. Déjà présents en Angleterre, en Arabie saoudite, en Italie, en Égypte et à Haïti, nous voudrions nous étendre dans l’ensemble du Moyen-Orient et en Afrique. Nous sommes également en cours de négociations avec des marchés des pays scandinaves et de l’Asie du Sud-Est à partir d’une expérience que menons à Singapour, où nous avons déjà convaincu des éditeurs comme Marshall Cavendish.

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