Fondé en 2016, PrepAcademy, l’organisme de formation à distance spécialisé dans les métiers en tension, devient Hupso Academy et annonce une levée de fonds de 7 millions d’euros auprès d’Educapital et d’Evolem. Son projet ? Élargir son catalogue de formations hybrides et revaloriser les métiers « délaissés ».
Depuis sa création, Hupso Academy (anciennement PrepAcademy) cible les adultes en recherche d’emploi ou en reconversion professionnelle, en particulier ceux qui sont éloignés des centres de formation, pour les former à distance aux métiers en tension du BTP, du soin, de la fonction publique, de la vente, de la comptabilité… Outre les formations distancielles qu’il délivre sur sa plateforme d’apprentissage, l’organisme certifié Qualiopi accompagne les apprenants dans leur insertion en entreprise dans le cadre de stages, de mises en situation ou de contrats d’alternance. Avec 5000 personnes formées partout en France et un taux d’insertion dans l’emploi de 80 % chaque année, la société confirme la viabilité de son modèle et annonce une levée de fonds de 7 millions d’euros auprès du fonds d’investissement EdTech Educapital, du family office Evolem et d’une dizaine de business angels.
11 nouvelles formations au catalogue
En franchissant ce nouveau cap, l’organisme de formation, qui était jusqu’ici entièrement autofinancé, ambitionne d’accompagner plusieurs dizaines de milliers de personnes par an vers le retour à l’emploi : « Cette opération nous permettra de soutenir des projets de développement et de structuration pour intensifier nos actions de formation. Cela passe notamment par le déploiement de notre nouveau nom de marque Hupso (« s’élever » en grec) », explique Arnaud Gracieux, CEO. Concrètement, les nouveaux fonds permettront à Hupso Academy de construire, au sein de ses formations, une « brique emploi » comprenant notamment des ateliers de rédaction de CV, d’optimiser sa plateforme d’apprentissage en y intégrant des outils d’adaptive learning, d’augmenter ses budgets marketing et, d’ici à la fin de l’année, de lancer onze nouvelles formations. « Celles-ci adresseront des métiers en tension du BTP (chefs de chantier, dessinateurs en bâtiment), de la gestion (comptables, assistants administratifs), de l’automobile (carrossiers, mécaniciens), de l’assurance ou encore de la vente », précise-t-il.
Devenir un acteur de l’emploi
Au total, l’organisme prévoit de lancer 40 formations dans les trois prochaines années, ce qui lui permettra de couvrir, à terme, 50 % des métiers en tension en France. « Par ailleurs, notre objectif est que 90 % de nos apprenants trouvent un emploi dans les 3 mois à l’issue de leur formation. Au-delà de la formation, nous souhaitons ainsi nous positionner comme un acteur de l’emploi », indique Arnaud Gracieux. L’EdTech souhaite également développer une offre spécifique en B-to-B à travers laquelle les entreprises auraient accès à son vivier de talents pendant leur formation. « Enfin, notre ambition est de continuer à défendre les métiers « sous-valorisés », en sensibilisant notamment le grand public sur l’importance de ces professions dans notre société », conclut-il.
