Les entreprises ont plus que jamais besoin d’identifier les écarts de compétences au sein de leurs équipes. Dans ce cadre, l’intelligence artificielle peut largement contribuer pour cartographier, analyser et combler enfin ces écarts. L’objectif ? Favoriser la transformation stratégique des entreprises et la mobilité interne.
Évolution rapide et continue des nouvelles technologies, départ à la retraite des baby-boomers, vitesse à laquelle les nouvelles générations entrent et quittent les entreprises… Les entreprises font face à une pénurie de compétences importante. « En outre, les équipes RH et formation doivent s’assurer que les collaborateurs ont les compétences dont ils ont besoin aujourd’hui et, en parallèle, développer une vision dynamique pour préparer les collaborateurs aux compétences de demain. Face à la pénurie de talents, l’enjeu pour les entreprises est de garder et de stabiliser les compétences dans leurs équipes », a expliqué, dans le cadre d’un webinaire, Nick Hernandez, chief executive officer de 360Learning, une plateforme d’apprentissage collaboratif qui a récemment acquis la start-up française eLamp, spécialisée dans la cartographie des compétences des collaborateurs.
La révolution de l’intelligence artificielle
Pour répondre à ces enjeux, les acteurs du secteur de la formation sont nombreux à considérer que l’intelligence artificielle constitue une révolution en matière de stratégie de formation. D’autre part, plutôt que d’axer la formation sur les métiers, c’est l’apprentissage basé sur les compétences (skills-based learning) qui permet réellement d’avoir des équipes performantes et résilientes. Ainsi, lorsqu’un collaborateur doit se former à un nouveau rôle par exemple, l’entreprise doit opérer un investissement significatif en formation, qui doit être ciblée en fonction de ses forces et faiblesses. L’identification des écarts de compétences est donc très importante, mais peut être largement facilitée par l’IA puisque celle-ci permet de développer une approche dynamique du référentiel des compétences et de connaître le niveau de chaque collaborateur. « Une solution d’apprentissage qui s’appuie sur cette technologie pourra ainsi délivrer des formations sur mesure selon le profil. Par ailleurs, s’appuyer sur l’apprentissage collaboratif permet de produire, en interne, les formations nécessaires », précise-t-il. C’est justement la mission de 360Learning, qui entend fournir une approche complète depuis la cartographie des compétences, jusqu’à l’élaboration du plan de formation individualisé et la production, grâce à l’apprentissage collaboratif, des bonnes formations mobilisant l’expertise métier interne des entreprises.
« Allier information et actionnabilité »
Concrètement, l’enjeu est de garder une longueur d’avance dans le cas où un écart de compétences est constaté. « La constitution et la mise à jour de cartographies de compétences requièrent un travail colossal. En mobilisant l’IA, il devient possible de faire un état des lieux des compétences de l’entreprise et d’évaluer l’ensemble des employés. C’est la donnée nécessaire pour comprendre les écarts de compétences », indique Pauline Feray, responsable produit. Par ailleurs, le fait d’allier l’information liée à la compétence et l’actionnabilité, c’est-à-dire la mise en place d’actions de formation, permet de rendre les collaborateurs acteurs de leur évolution professionnelle. « Cette démarche les rend également capables de se projeter dans une logique de mobilité interne », ajoute-t-elle.
Développer une « culture de l’agilité »
Grâce à un outil comme 360Learning, le manager, en ayant une vue sur les statistiques de formation et les niveaux de compétences des collaborateurs, peut également lancer des campagnes d’évaluation et de formations individualisées en vue de réduire les écarts de compétences. L’avantage pour le salarié est qu’il bénéficie de formations au plus près de ses besoins, optimisant ainsi son temps. « De son côté, l’entreprise s’engage dans une transformation continue tout en inculquant cette culture de l’agilité auprès des collaborateurs. Dans ce cadre, le département formation devient un département stratégique dans la politique de transformation », pointe Nicholas Wagner, chief people & culture officer.
