Créée en 2010, Kardi met à disposition des logiciels et des matériels informatiques visant à aider les enfants qui ont des troubles cognitifs « invisibles ». Son objectif ? Mettre son expertise et le savoir-faire de ses collaborateurs au service de l’autonomie de ce public particulier. Les explications de Sylvie Gillet, responsable.
Comment est née Kardi ?
La société a été créée en 2010. Notre point de départ était la loi de 2005 sur l’égalité des chances, qui nous a amenés à réfléchir aux manières d’aider les élèves en situation de handicap à devenir autonomes dans leurs apprentissages. En effet, les élèves DYS et ceux souffrant de troubles du spectre autistique rencontrent des blocages tout au long de leur scolarité. Pourtant, il n’existait rien de concret pour les aider à prendre confiance en eux, malgré la publication de cette loi ! Nous avons donc créé cette structure en vue de proposer des outils aux enseignants, aux professionnels de l’éducation et aux élèves qui ont besoin d’une « béquille » pour avancer dans leur scolarité au travers d’un soutien numérique. Nous proposons ainsi différents logiciels visant à répondre aux enjeux de l’inclusion.
Que propose votre solution ?
Kardi accompagne les environnements éducatifs et professionnels à travers sa plateforme de ressources numériques destinés à des publics présentant des handicaps visibles ou invisibles tels que les troubles du neuro-développement. Il s’agit notamment de logiciels d’aide à la décision qui mettent les enfants en situation de décision : c’est à eux de choisir de modifier des fonctionnalités ou d’accomplir des actions de façon à ce que le visuel, la réflexion et l’écoute créent des automatismes de nature à les faire avancer dans leurs apprentissages. Avant cela, ils sont aidés par des professionnels dans la prise en main des logiciels. Par ailleurs, les solutions numériques que nous proposons sont personnalisables pour les élèves. Derrière Kardi, il y a ainsi une trentaine de logiciels choisis auprès de start-up ou de sociétés qui ont fait leurs preuves en matière d’inclusion. En interne, nous avons développé Kaligo, une application d’apprentissage de l’écriture numérique. Nos logiciels sont également utilisés par les enseignants qui désirent adapter leurs cours (mathématiques, orthographe, lecture…) grâce à des fonctionnalités comme la correction orthographique ou le détachement des syllabes. Ils facilitent aussi leur quotidien dans le suivi des apprentissages.
Quels sont vos projets ?
Adoptées par des collectivités, des établissements privés, des structures médico-éducatives et des professionnels de santé, nos solutions équipent 8000 enfants chaque année. Nous souhaitons, à travers le dispositif Territoires numériques éducatifs dans le cadre duquel nous avons été retenus, amener davantage d’élèves vers la réussite éducative. Nos futurs projets sont axés sur le lancement de différents logiciels de remédiation développés par des experts. Parmi eux, CabriExpress, qui vise à aider les élèves touchés par la dyscalculie, et Facil’Ordys, un logiciel d’aide à la frappe au clavier. Enfin, nous lançons, début 2023, un programme de formations à destination d’un public d’adultes sur des thèmes liés aux troubles de l’apprentissage.
