A l’aube du salon EDUCATEC-EDUCATICE, la Banque des territoires et l’association internationale makesense lancent le programme d’accélération « Passerelles ». Leur objectif ? Accompagner les porteurs de solutions éducatives inclusives jusqu’au déploiement de leur solution sur l’ensemble des territoires.
Une nouvelle initiative visant à pousser davantage les EdTech innovantes sur les territoires vient d’être dévoilée. Il s’agit de « Passerelles », un programme d’accélération qui leur est dédié. Il a été lancé le 7 octobre 2021 par la Banque des territoires en partenariat avec makesense, organisation internationale qui travaille sur l’engagement citoyen et la promotion de l’innovation sociale. « Puisque le taux de faillite d’une start-up non accompagnée est de 40 %, il est important de développer des outils d’accompagnement», a rappelé, lors d’un petit-déjeuner de présentation, Anne-Charlotte Monneret, directrice générale d’EdTech France, également partenaire de la Banque des territoires pour fédérer la communauté #EdTechForGood (entrepreneurs, investisseurs, acteurs du réseau de makesense, jeunes pousses, acteurs publics…).
Inclusion et égalité des chances
À travers « Passerelles », la Banque des territoires et makesense entendent se mobiliser pour accélérer le développement de solutions EdTech engagées dans l’inclusion des publics fragiles, dans l’égalité des chances et dans l’attractivité des territoires. « Nous accompagnons des centaines d’entrepreneurs sociaux chaque année, de la phase d’idéation de leur projet jusqu’à la phase de déploiement commercial », a expliqué Mathilde Thorel, co-directrice de l’incubateur de makesense. La récente création de « Passerelles » répond, quant à elle, à une volonté de développer des programmes d’accompagnement spécifiques au monde de l’éducation. « Mais il nous manquait cette brique institutionnelle dotée de réseaux et d’une expertise en éducation. La Banque des territoires nous l’apportera pour opérer ce programme », ajoute-t-elle.
Les entreprises EdTech visées sont, plus spécifiquement, celles qui se positionnent sur les secteurs scolaires ou périscolaires et qui ont déjà jeté les fondements de leur stratégie de croissance. « Nous cherchons à accompagner des projets qui ont déjà fait un travail de positionnement et qui sont prêts à amorcer leur phase de croissance. L’accompagnement stratégique se basera également sur la communauté des entrepreneurs membres d’EdTech France », souligne-t-elle. Le programme vise en particulier à recréer l’histoire de l’entreprise sociale de l’orientation Myfuture, qui a été accompagnée à la fois par makesense et la Banque des territoires.
Aider les solutions éducatives à accéder aux collectivités
Comme son nom l’indique, le programme d’accélération construira des ponts entre les milieux des entrepreneurs, des financeurs et des institutionnels. Une problématique spécifique au marché est la difficulté pour beaucoup de jeunes pousses de se rapprocher des collectivités et de l’éducation nationale. Ce programme a vocation à assurer un accompagnement « rapproché et sur-mesure » d’une dizaine de projets pendant un an : « Concrètement, nous les rencontrerons au moins une fois par mois afin que nous prenions connaissance des enjeux spécifiques à leur projet et que nous mobilisions le plus vite l’ensemble les ressources dont ils ont besoin pour se déployer. » Parmi ces ressources : des rencontres avec des experts, la création de réseaux, des ateliers opérationnels visant à assurer un déploiement rapide de l’offre…
Plusieurs parrainages
Ce programme d’accélération a séduit plusieurs personnalités du secteur. Selon Rose Lemardeley, responsable du pôle éducation au sein du Groupe Caisse des dépôts, « Passerelles » a ainsi pour parrain Mathieu Nebra, co-fondateur d’OpenClassrooms, et pour marraines Bénédicte Robert, rectrice de l’académie de Poitiers, et Marie Ekeland, entrepreneure spécialisée dans le financement de start-up de l’économie numérique et créatrice du fonds d’investissement à mission « 2050 ». L’accélérateur profitera de ces trois expertises croisées pour affiner son programme d’accompagnement. Enfin, l’aventure des start-up prises en charge ne s’arrêtera pas à l’accompagnement puisque la Banque des territoires dispose de toute une coalition d’investisseurs qui sera présente sur le volet financier. « Lors du changement d’échelle, les jeunes pousses auront fait la preuve de la viabilité de leur concept. Nous les aiderons donc à se développer davantage et à essaimer sur tous les territoires », assure Christophe Genter, directeur du département « cohésion sociale et territoriale » de la Banque des territoires.
