Les cinq idées reçues sur l’immersive learning

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Lorsqu’on parle d’immersive learning, on imagine souvent des jeunes se plonger dans des espaces virtuels en se coupant des autres. Cette idée reçue, cumulée à beaucoup d’autres, fait de cette technologie une modalité pédagogique encore mal connue. Voici 7 idées reçues à déconstruire dans les années à venir.

1.Les technologies immersives vont remplacer les formateurs et les enseignants

Certes, les modalités immersives demandent un changement de posture des enseignants et des formateurs vers des rôles de coach. « Or, pour bien accompagner, il est nécessaire d’être soi-même bien formé. Cette idée reçue vient de là », indique le guide « Tout savoir sur l’immersive learning » publié par l’association France Immersive Learning. Or, peu de formateurs ou d’enseignants ont été formés à ces technologies et aux évolutions pédagogiques associées (maîtrise des espaces virtuels, des applications, conception d’outils d’évaluation spécifiques…). L’immersive learning est donc vu avec de nombreux biais, dont certains conduisent à cette idée reçue.

2.Les technologies immersives rendent malade

Il s’agit d’une crainte scientifiquement justifiée mais qui dépend de la performance des équipements. Avec l’amélioration des matériels disponibles sur le marché, la cybercinétose (malaise qui se manifeste lors d’une exposition à un environnement virtuel) tend à se réduire. « La plupart des équipements de dernière génération propose une fréquence d’affichage suffisante pour éviter ce type de problèmes », détaille le guide. Par ailleurs, le secteur étant encore jeune, le matériel grand public n’est pas toujours représentatif des équipements utilisés dans le cadre de l’immersive learning. « S’il est vrai que l’immersif peut rendre malade, c’est de moins en moins le cas. »

3.Les technologies immersives manquent de maturité

Ce qui fait penser que la technologie n’est pas mature est notamment le manque de repères et d’exemples. « Pour le premier point, de nombreux cas d’usages éclairants existent. Par exemple, le campus du groupe BPCE a mis en œuvre une simulation en VR d’évacuation d’un bâtiment de grande hauteur, pour ses deux tours récemment construites dans l’est parisien », indique le guide. Cette expérience a été déployée auprès de 5000 personnes « sans aucun problème technique ni aucune panne ». Des sessions de 8 personnes en simultané vivant l’expérience dans un casque « HTC Vive Focus 3 » ont été organisées et pilotées par un médiateur formé aux usages.

4.Les technologies immersives sont trop coûteuses

L’immersif a effectivement un coût encore assez élevé. « Néanmoins, cette modalité peut permettre des économies d’échelle à long terme grâce, par exemple, à la possibilité de reproduire des scénarii de formation à l’infini, sans coûts supplémentaires », souligne le guide. Comme toute modalité technologique, les coûts se réduiront également au fur et à mesure de son adoption, à condition que celle-ci devienne massive. Par ailleurs, pour les activités nécessitant des fournitures (casques VR…), il ne faut pas oublier de mettre en regard le coût de la modalité immersive avec celui des matériaux nécessaires en cours traditionnel.

5.Les technologies immersives isolent

Il s’agit d’une idée reçue véhiculée par les casques VR et leur fonctionnement qui « coupe » l’utilisateur de son environnement direct en le projetant dans un autre espace. Selon le guide, l’isolement perçu par les personnes extérieures à l’expérience n’en est pas réellement un. Certains usages de l’immersif peuvent favoriser la collaboration et l’interaction sociale. Par ailleurs, lors des temps de remédiation, le partage et les échanges « connectent » les apprenants au travers de leurs expériences individuelles.

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