Une étude réalisée par GoStudent, l’EdTech spécialisée dans le soutien scolaire, met en avant l’appétence des jeunes pour les sciences environnementales et l’intelligence artificielle, qui sont les matières qu’ils souhaitent le plus étudier. Un enthousiasme qui vient souligner le décalage entre leurs aspirations et la réalité du système éducatif.
L’intelligence artificielle dans le top 3 des matières que les élèves souhaitent étudier
Menée fin 2023, la dernière étude* de GoStudent révèle un écart entre les disciplines jugées essentielles par les jeunes pour se sentir outillés face à leur avenir professionnel et le programme scolaire actuel. « Les élèves réclament plus de technologie dans leur parcours scolaire et notamment dans les sujets qui leur sont enseignés », indique l’étude, selon laquelle 40 % des Français pensent que leur futur emploi sera directement lié aux nouvelles technologies. Les nouvelles technologies et l’IA figurent d’ailleurs dans le top 3 des matières les plus importantes pour les élèves français. La moitié d’entre eux exprime aussi le désir d’apprendre davantage grâce à l’IA.
Les Français sont préoccupés par l’environnement
Les élèves français placent le développement durable à la première place des matières qu’ils aimeraient apprendre (devant tous les autres pays européens interrogés). Ils sont même 79 % à se déclarer « préoccupés par l’environnement » contre 77 % en moyenne en Europe. La prochaine génération souhaite ainsi s’équiper des connaissances nécessaires pour s’engager activement dans la construction d’un monde plus durable. « Dans ce contexte, le développement durable et l’IA ne semblent pas être des sujets distincts, car les dirigeants d’aujourd’hui identifient déjà le potentiel de l’IA pour relever les défis du changement climatique », note l’étude.
Seuls 11 % des Français déclarent utiliser l’IA à l’école
Il existe un décalage entre les aspirations des jeunes et la réalité du système éducatif : seuls 11 % d’entre eux déclarent utiliser les technologies d’IA à l’école. La France se classe d’ailleurs dernière en Europe en la matière, loin derrière l’Autriche (41 % des jeunes indiquent utiliser l’IA à l’école), l’Allemagne (38 %) ou encore le Royaume-Uni (20 %). Pourtant, ces technologies sont perçues comme un outil pouvant élargir le champ des apprentissages. Selon 70 % des enfants français, les agents conversationnels d’IA ont prouvé qu’ils pouvaient aider à expliquer des sujets complexes.
Les parents français moins séduits par l’IA que les Européens
45 % des parents d’élèves français reconnaissent les avantages de l’intelligence artificielle et estiment qu’il s’agit d’un outil éducatif très efficace. Toutefois, ils sont moins nombreux à le penser que les parents européens, notamment les Allemands, qui sont 65 % à partager ce point de vue. Ce décalage concerne également l’enseignement via la réalité virtuelle, qui est considéré comme un moyen d’amélioration des expériences d’apprentissage par 52 % des Européens mais seulement 38 % des Français.
Les parents d’élèves plébiscitent l’intelligence émotionnelle
77 % des parents français (et 78 % des Européens) estiment que l’école devrait mettre davantage l’accent sur l’enseignement de l’intelligence émotionnelle à l’école. Ils placent également la résolution de problèmes comme la compétence la plus importante pour préparer l’avenir, suivie de la curiosité d’apprendre et la créativité. Toutes ces compétences sont perçues comme prioritaires par rapport à d’autres, comme l’apprentissage de la culture numérique, qui vient en 9e position.
*En collaboration avec Edelman Data & Intelligence, GoStudent a mené son étude entre le 20 octobre et le 13 novembre 2023 auprès de 5581 parents ou représentants légaux et 5581 enfants âgés de 10 à 16 ans dans six pays européens : Allemagne, Autriche, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni. En France, 1004 parents et 1004 enfants ont été interrogés.
