Les mesures de Caroline Maitrot si elle était présidente !

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À l’approche de l’élection présidentielle, les acteurs de la communauté éducative estiment que le sujet de l’école n’est pas assez présent dans les débats. Pourtant, les projets de réforme de l’enseignement sont très attendus. Nous avons donc demandé à Caroline Maitrot, CEO de Nomad Education, les mesures qu’elle mettrait en œuvre si elle était élue présidente de la République !

« En France, nous sommes confrontés à un problème de valorisation du métier d’enseignant, qui est pourtant fondamental. Plusieurs mesures pourraient y remédier. Si j’étais présidente, je dédierais par exemple un budget important pour la formation des professeurs car j’estime que l’éducation se trouve à la base des enjeux de société. Il faut en effet que les enfants soient éduqués par des professeurs impliqués et motivés, et cela appelle une considération de l’État. J’assurerais également une meilleure rémunération aux enseignants afin que nos écoles soient plus attractives et qu’elles intègrent des professeurs de très haut niveau. Je donnerais également plus d’autonomie aux chefs d’établissement : s’il n’y a personne aux commandes d’une école, les équipes pédagogiques ne peuvent pas prendre la même direction. Les directeurs d’école seraient ainsi les capitaines d’équipes soudées qu’ils pourront motiver. L’autonomie des dirigeants d’école implique également qu’ils puissent avoir accès, en toute liberté, aux solutions EdTech présentes sur le marché, car il faut toujours, en premier lieu, penser à l’intérêt des élèves. Cela leur donnerait la possibilité de mieux conduire la pédagogie de leur établissement et de valoriser leurs professeurs. Je veux que ces derniers soient plus responsabilisés tout en étant, eux aussi, en capacité de décider d’adopter tel ou tel dispositif éducatif s’il a prouvé son intérêt pédagogique et qu’il est plébiscité ailleurs. Ces mesures permettraient de ne plus passer par des dispositifs comme les appels à projet, qui sont parfois incompréhensibles, et donneraient lieu à une meilleure collaboration public/privé. Par ailleurs, cette fluidification des processus permettrait aux porteurs de projets de pouvoir confronter leurs solutions éducatives aux usages de terrain. Enfin, je pense qu’il est important que nos élèves soient mieux dans leur peau : il faut que toutes les matières, comme le sport, soient mises en avant de façon égale et que l’enseignement professionnel soit revalorisé. »

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