À quelques jours du deuxième tour de l’élection présidentielle, le sujet de l’éducation n’est toujours pas suffisamment discuté par les deux derniers candidats. Nous avons donc demandé à Marvin Trovato, directeur France de GoStudent, les mesures qu’il mettrait en œuvre dans le domaine du numérique éducatif s’il était élu président de la République !
« Président de la République, je mettrai l’accent sur trois mesures phares destinées à la fois à accélérer l’introduction du numérique dans l’éducation et à lever les barrières à la réussite scolaire pour nos 12 millions d’élèves. Parce que ces derniers expriment des besoins différents en matière d’apprentissage, je donnerai les moyens aux établissements d’acquérir des logiciels et des applications permettant la mise en œuvre de l’adaptive learning, qui est une méthode pédagogique d’avenir déjà adoptée par 25 % des écoles aux Pays-Bas. Il est temps, en effet, que les écoles s’adaptent aux besoins de l’enfant, alors que c’est l’inverse qui a toujours été à l’œuvre en France. Je voudrais également mettre en place une politique de lutte contre les inégalités sociodémographiques dont souffrent les élèves, puisqu’ils sont affectés aux établissements de leur région, qui ne sont pas toujours outillés pour répondre à leurs particularités. Grâce au numérique, il est possible de mettre en relation les élèves avec des professeurs dont l’expérience et les compétences sont adaptées à leurs besoins, ce qui irait dans le sens de l’attribution des bonnes ressources aux bonnes personnes et donnerait à tous les enfants la possibilité d’accéder à une éducation de qualité, quelle que soit leur origine sociale ou géographique. Enfin, la troisième réforme que je propose articulerait l’éducation autour de deux temps : en parallèle des cours dispensés dans les établissements scolaires, des cours sur-mesure seront délivrés tous les jours aux élèves, qui pourraient être répartis selon leur niveau. Mené en partenariat avec les acteurs privés des EdTech, cet enseignement hybride permettrait de faire cohabiter le cursus classique de l’éducation nationale avec l’opportunité pour les élèves de bénéficier d’un apprentissage qui avancerait au rythme de leurs progrès, ce qui réduirait fortement les inégalités scolaires. »
