L’immersive learning : une modalité qui reste à démystifier

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Selon une enquête réalisée au premier semestre 2023 par l’association France Immersive Learning, le recours aux technologies immersives en formation n’est pas encore ancré dans les pratiques pédagogiques. Parmi les freins figure notamment l’acculturation et la conception de contenus.

Seuls 21,4 % des répondants ont des projets immersifs en cours

Selon le baromètre 2023* des usages de l’immersive learning réalisé par l’association France Immersive Learning auprès de 184 répondants issus du monde de l’enseignement supérieur, de l’entreprise et de la formation professionnelle, 69,6 % des acteurs ont déjà utilisé ou déployé des modalités immersives. En revanche, seuls 21,4 % d’entre eux étaient, au moment de l’enquête, en train de mettre en place un projet d’immersion. Deux chiffres qui montrent que nombre d’utilisateurs utilisent l’immersive learning dans le cadre de projets pilotes et que le « recours aux technologies immersives n’est pas encore ancré dans les pratiques pédagogiques », relève l’étude.

La réalité virtuelle, star de l’immersive learning

Les technologies utilisées dans le cadre de l’apprentissage immersif sont la réalité virtuelle (86 %), la vidéo 360° (55,5 %), la réalité augmentée (41 %) et, plus rarement, la photogrammétrie (21 %). Mais la genèse des projets immersifs met en lumière les forts enjeux d’acculturation et de démystification des technologies. En effet, 60 % des répondants expliquent leur volonté d’initier un projet immersif par « la connaissance de cette technologie au sein de la structure », 54 % par « la curiosité et l’appétence » et 15,6 % par « opportunité financière ».

41 % estiment que l’immersive learning accroît l’engagement

Le baromètre indique toutefois que 41,18 % des répondants estiment que l’Immersive Learning accroît l’engagement des apprenants. Par ailleurs, 29,42 % identifient les simulations d’environnements de travail comme des situations d’apprentissage à valeur ajoutée. Des chiffres qui illustrent « les vertus du « Learning by doing » », selon l’association. Autres bénéfices perçus de l’immersif learning : la réduction du temps de formation ou le gain financier, soulignés par un tiers des répondants.

La prise en main : un frein important

Malgré tout, quatre freins majeurs sont identifiés par les répondants : la prise en main et l’acculturation (37,5 %), la conception de contenus (25 %), l’investissement initial (18,75 %) et l’accompagnement des équipes et des apprenants (18,75 %). Des chiffres qui soulignent un fort besoin de professionnalisation et de formation des enseignants et des équipes pédagogiques, notamment en matière de conception, ainsi que l’enjeu du financement des projets immersifs.

Une technologie surtout utile pour les formations métier

Les objectifs poursuivis lors de la mise en place de la modalité immersive concernent surtout les formations métier et l’apprentissage de gestes techniques (65,6 %). Toutefois, elle est également jugée utile pour la sensibilisation (pour 51,6 % des répondants), l’orientation (45 %), les compétences comportementales (36 %), la découverte culturelle (25 %) ou encore la médiation scientifique ou artistique (22 %).

*Les répondants sont des créateurs de solutions, des ingénieurs pédagogiques, des enseignants ou encore des formateurs travaillant majoritairement dans des établissements d’enseignement supérieur (29,3 %), des entreprises (22,3 %) ou des organismes de formation (19,6 %).

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