Ma Petite Planète fait de l’écologie un « challenge » pour les jeunes

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Créée il y a trois ans, Ma Petite Planète est une association qui entend engager les jeunes dans l’écologie en mobilisant les moyens qui leur parlent le plus : le challenge et le jeu. L’application qu’elle développe a déjà été testée dans 4000 classes en France et ambitionne d’aller plus loin en s’invitant dans les collectivités.

« Le projet de créer Ma Petite Planète est né d’une frustration : je ne trouvais pas de moyen efficace de parler de la question écologique à mon entourage sans que cela ne soit moralisateur ou contraignant », affirme Clément Debosque, co-fondateur. Sa mission ? Sensibiliser les jeunes, souvent conscients des enjeux écologiques mais incapables d’adopter un mode de vie en cohérence avec leurs convictions, et les inciter à passer à l’action. L’application entend ainsi embarquer un maximum de personnes en leur faisant relever des défis concrets pour la préservation de la planète et du vivant. « Nous avons démarré avec le grand public en créant une application qui intègre un jeu à pratiquer entre amis et en famille. L’objectif était donc de créer une expérience collective et motivante autour du jeu et de l’écologie », poursuit-il.

Les élèves séduits par l’écologie

Rapidement, la société s’est tournée vers les établissements scolaires lorsque des collectivités ont affiché leur intérêt, d’abord pour sensibiliser leurs agents, ensuite pour mettre à disposition ce jeu dans les classes. Concrètement, le « MPP » de la sphère scolaire est un challenge par équipes proposant des défis écologiques à relever entre camarades de classe pendant trois semaines. Les élèves se voient ainsi attribuer une liste de défis à réaliser. Ces derniers sont adaptés à 4 tranches d’âge, de la maternelle au lycée. Les défis peuvent concerner l’alimentation (cuisiner des légumes de saison), la gestion des déchets (des actions d’anti-gaspillage alimentaire), la mobilité (se déplacer à vélo), l’énergie (débrancher les prises), la biodiversité (planter un arbre). Les actions collectives intègrent, quant à elles, des opérations comme le ramassage de déchets à côté de l’école. Ce sont, en revanche, les adultes qui enregistrent les points gagnés par les élèves dans l’application, en envoyant « des preuves » de réalisation des défis (des photos) aux enseignants via l’ENT ou d’autres services de communication. En comptant les points de chacun de ses élèves, l’enseignant établit le score de l’ensemble de sa classe. La société organise ensuite des cérémonies de remise de prix.

Inscrire l’écologie dans les programmes scolaires

Gratuite pour les particuliers et les enseignants, l’application est maintenant commercialisée aux collectivités – le département de l’Hérault figure déjà parmi ses clients – dans le cadre d’une prestation de services. « Nous lançons une nouvelle offre d’accompagnement des collectivités qui veulent déployer le jeu dans le périmètre scolaire : nous les accompagnons avant, pendant et après le challenge, sur leur territoire, pour embarquer un maximum de classes et former les enseignants à l’usage de l’application », précise Clément Debosque. Mais l’ambition majeure de MPP est maintenant d’œuvrer à ce que les activités pédagogiques qu’elle propose fassent partie intégrante des programmes scolaires. « Nous sommes pour un véritable enseignement transverse de l’écologie, soit en en faisant une matière obligatoire à l’école, soit en l’intégrant dans toutes les disciplines. »

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