Commercialisée depuis trois mois, MyKidStory est une solution de création d’histoires ludiques basée sur l’intelligence artificielle. Sa promesse ? Redonner le goût de la lecture aux enfants en les mettant au cœur de l’intrigue. Les explications de Julien Piau, co-fondateur.
Comment avez-vous créé MyKidStory ?
Mon associé Victor Abraham et moi travaillons ensemble depuis trois ans sur des projets en lien avec l’intelligence artificielle. Nous avons notamment collaboré autour de la création d’un chatbot pouvant guider les utilisateurs dans leurs parcours d’achat et nous avons co-créé une boîte de développement basée à Paris. En continuant de travailler sur l’IA, nous avons constaté que le tournant pris avec l’apparition de nouveaux modèles de langage constituait une promesse éducative forte. En parallèle, nous observons une perte d’appétence pour l’apprentissage de la lecture chez les enfants. C’est ce qui nous a poussés à créer un outil permettant d’utiliser les ressources technologiques actuelles pour générer des histoires éducatives personnalisées.
Que propose votre solution ?
La solution propose deux formats d’édition de livres : numérique et physique. Le format numérique est celui qui comporte les meilleures fonctionnalités éducatives (notamment pour l’acquisition du vocabulaire). Concrètement, sur le site Internet de MyKidStory, l’utilisateur renseigne le prénom de l’enfant (qui permet à l’IA de nommer le héros de l’histoire), son âge (pour adapter le style narratif, le vocabulaire et la longueur du texte), son genre ainsi que des éléments de personnalisation qu’il souhaite voir apparaître dans l’histoire (le nom d’un proche, d’un lieu, etc.). S’il le souhaite, il peut également importer une photo de l’enfant afin que le héros puisse lui ressembler. À partir de ces éléments, notre intelligence artificielle, qui est conçue en interne par des spécialistes en machine learning, construit des histoires uniques et personnalisées. Celles-ci présentent une cohérence et proposent une morale bienveillante. Par ailleurs, une fois l’histoire générée, un détecteur de mots complexes permet d’en donner la définition à l’enfant. Dépendamment de l’âge renseigné, l’histoire peut comporter entre 5 et 10 chapitres. Toutes les histoires créées par l’utilisateur sont, quant à elles, disponibles dans sa bibliothèque personnelle en ligne, sur notre site.
Quels sont vos projets ?
L’abonnement à la solution, qui coûte 2,99 euros le premier mois puis 9,99 euros par mois, permet de générer des histoires à volonté. Nous sommes actuellement en train de travailler au lancement d’un générateur de quizz qui permettra, à l’issue de l’histoire, d’évaluer la compréhension des mots complexes détectés par l’outil. Par ailleurs, nous prévoyons de lancer une offre d’édition de livres audio d’ici à la rentrée prochaine. Nous souhaitons, enfin, proposer notre outil au corps professoral et aux maisons de quartier une fois que nous aurons développé des fonctionnalités éducatives adaptées pour chaque segment d’âge. À terme, l’objectif est de permettre aux enfants d’apprendre aussi bien la lecture que les langues et les faits historiques.
