Les mesures d’Anne-Charlotte Monneret si elle était présidente !

Pinterest LinkedIn Tumblr +

En matière d’éducation et de numérique, que ferait Anne-Charlotte Monneret, Directrice Générale de l’association EdTech France, si elle était élue présidente de la République ? Selon elle, six mesures peuvent être mises en place à court et moyen termes pour une meilleure coordination du secteur éducatif sur sa stratégie numérique.

« Partant du constat qu’un fossé se creuse entre la formation supérieure et le monde professionnel, qui se digitalisent, et la formation initiale, qui ne suit pas ce mouvement au même rythme, il n’est plus possible d’entretenir l’illusion que l’on peut “protéger” l’école du numérique. Voici ainsi six mesures éducatives qui pourraient être mises en place à court et plus long termes pour répondre aux enjeux de l’école de demain. D’abord, le développement d’une solution souveraine de vidéo-conférence, accessible pour tous les élèves. Il ne s’agirait pas simplement d’un Zoom français, mais d’une plateforme augmentée d’outils interactifs et collaboratifs pour que de véritables classes virtuelles puissent se tenir. Ensuite, l’intégration à l’allocation de rentrée scolaire (ARS) d’une offre de box numérique, qui donnerait accès gratuitement à un certain nombre de solutions numériques éducatives sélectionnées par le ministère de l’Éducation National. L’objectif serait de permettre aux élèves de tester ces outils avec leurs parents afin qu’ils développent des réflexes qui pourraient leur être utiles tout au long de l’année scolaire. Troisièmement, l’allocation d’un budget conséquent et dédié à la formation au numérique des enseignants, avec également via la mise en place d’un espace souverain de travail collaboratif en ligne destiné au partage de leurs ressources. Je propose également de créer un “portfolio numérique” permettant de suivre la scolarité des élèves dans son intégralité, ce qui rendrait plus fluide le lien entre le primaire, le collège et le lycée. Je souhaite aussi l’instauration d’un « permis internet » qui validerait les connaissances des élèves en ce qui concerne les fake news et les dérives potentielles de l’usage des réseaux sociaux, qui viendrait compléter un enseignement obligatoire du numérique au collège, sous l’angle des risques mais aussi et surtout, des opportunités. Enfin, je voudrais simplifier pour les établissements scolaires, l’achat des ressources éducatives via l’octroi d’un « chèque EdTech » activable en toute autonomie et qui permettrait de ne pas systématiquement passer par les marchés publics. Ce chèque donnerait également l’opportunité aux entreprises de la EdTech d’avoir facilement accès au marché de l’éducation, et d’expérimenter sur le terrain leurs solutions en les confrontant aux usages. »

Share.