Six conseils pour lutter contre le décrochage scolaire

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Le décrochage scolaire a été l’une des conséquences les plus alarmantes de la crise du Covid-19. Touchant surtout les élèves concernés par la fracture sociale et numérique, il appelle à mieux adapter les approches pédagogiques afin d’insuffler davantage de motivation et d’engagement. Six astuces pour réduire les risques d’abandon scolaire.

  1. Profiter des dispositifs du ministère de l’Éducation

La lutte contre le décrochage scolaire, un phénomène complexe et multifactoriel, fait l’objet d’un plan d’action gouvernemental visant à répondre aux objectifs de « Stratégie Europe 2020 ». Parmi les mesures prévues figure la mise en place d’un dispositif de veille permanent visant à lutter contre l’abandon scolaire. Présents dans les établissements du second degré, ces groupes de prévention du décrochage scolaire (GPDS) réunissent l’ensemble des acteurs susceptibles de « contribuer à la compréhension et à la prise en charge de la problématique de l’élève dans sa globalité ». Mis en place par le chef d’établissement, ils regroupent des professeurs, des conseillers en éducation, des psychologues de l’éducation nationale, des médecins scolaires et l’assistance sociale.

  1. Adopter l’apprentissage mixte

Les nouvelles générations étant ultra-connectées, les éditeurs scolaires et les enseignants doivent se créer une place dans cet espace incontournable. C’est le cas d’eSquirrel, solution digitale autrichienne qui prévoit de s’implanter en France d’ici à la rentrée prochaine et qui digitalise les contenus pédagogiques. « La nouvelle génération a comme caractéristique de vouloir combiner les avantages du présentiel*, le professeur étant un élément central de l’apprentissage, et les opportunités de diversification des modalités d’enseignement qu’offre le numérique », explique Stéphane Jacquet, consultant en partenariats stratégiques chez eSquirrel. Pour lui, les dispositifs digitaux doivent servir d’outil au professeur et à ses élèves « au même titre que le tableau ou la craie ».

  1. Favoriser une émulation saine au sein de la classe

Maintenir les élèves engagés dans leur parcours de formation suppose qu’ils soient tous acteurs de leur apprentissage. Une dynamique collaborative de groupe impulsée au sein de la classe participe à la réalisation de cet objectif. eSquirrel propose ainsi des activités ludo-pédagogiques au travers de quizz dont les résultats peuvent être affichés au sein de la classe sans discrimination : seul le premier tiers de bonnes réponses est rendu public, afin de ne pas démotiver les élèves les plus en difficulté. Il s’agit plutôt de créer chez eux une émulation saine. Par ailleurs, mettre en avant les meilleures performances permet de tirer vers le haut le niveau global de la classe. Cette approche va de pair avec celle qui prévoit d’attribuer des récompenses aux élèves qui travaillent correctement ou qui réalisent des progrès.

  1. Proposer des contenus accessibles hors ligne

« L’école à la maison » imposée par les confinements successifs a montré à quel point il a été difficile pour certains élèves de suivre leurs cours à distance. Les solutions éducatives permettant de digitaliser des contenus pédagogiques tout en assurant leur accessibilité hors connexion peuvent, à ce titre, réduire les risques d’abandon. « En plus de renforcer l’autonomie des élèves et de leur permettre de se rendre sur leurs espaces digitaux de cours à n’importe quel moment, cette démarche permet de remédier à la fracture numérique et de contribuer à réaliser l’égalité des chances », affirme Stéphane Jacquet. Cette initiative suppose toutefois que tous les élèves soient équipés de smartphones ou de tablettes.

  1. Miser sur le micro-apprentissage

Afin de rendre les leçons plus assimilables, il est possible de fragmenter les objectifs pédagogiques en unités courtes plus faciles à retenir. « Mettre en place des activités ludo-pédagogiques incitant les élèves à répéter des concepts liés à de courtes unités de cours est un bon moyen de renforcer l’apprentissage, explique Stéphane Jacquet. Il permet d’appuyer la mémorisation des informations à long terme. » La solution autrichienne permet en particulier de diviser les chapitres en unités de dix questions. Ces contenus peuvent être enrichis avec des ressources comme des vidéos, des liens qui renvoient vers des supports de cours, des images commentées…

  1. Se concentrer sur la remédiation pédagogique

Pour lutter contre l’abandon scolaire, le professeur doit se mettre au service de sa principale mission : l’instruction de ses élèves. Il peut donc automatiser certaines tâches répétitives comme le suivi personnalisé des progrès des élèves ou la correction des copies, grâce à l’intelligence artificielle. « Des outils comme les « learning analytics » permettent aussi à l’enseignant de mieux se consacrer à la remédiation pédagogique et à la personnalisation des parcours », résume Stéphane Jacquet. Concrètement, il s’agit de déployer des outils permettant de proposer des activités pédagogiques centrées sur des objectifs d’individualisation des apprentissages afin de pallier les lacunes détectées ou de répondre aux besoins spécifiques des élèves présentant des troubles cognitifs.

*Comme l’a révélé une enquête réalisée par Ipsos début septembre, les Français sont friands de numérique, mais surtout lorsqu’il est utilisé comme support visant à mieux scénariser les parcours pédagogiques (ils sont 79 % à réclamer une éducation « phygitale », c’est-à-dire alliant le meilleur de l’homme et du digital).

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