Soft Kids développe les soft skills des enfants par le jeu

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Les pratiques d’enseignement traditionnelles basées sur le tout-académique ont-elles fait leur temps ? Beaucoup d’acteurs désirent un renouveau éducatif basé sur le développement, en classe, des « soft skills » des enfants. C’est le cas de Soft Kids, une start-up qui propose aux 7-11 ans d’y parvenir par le jeu. Les explications de Solenne Bocquillon, fondatrice.

Comment avez-vous créé Soft Kids ?

Je suis une ancienne DRH à l’international. Tout au long de mes 15 ans d’expérience au sein d’un groupe anglo-néerlandais, j’ai vu émerger et grandir un intérêt particulier des dirigeants pour les compétences socio-comportementales : elles deviennent déterminantes dans le recrutement des collaborateurs, le développement de leur carrière, leur potentiel… J’ai par la suite travaillé au sein d’une entité qui était sur le point d’être fortement impactée par l’intelligence artificielle et la robotisation. C’est en constatant que les métiers d’avenir seraient radicalement transformés par les nouvelles technologies que j’ai lancé Soft Kids en 2020. Notre projet consiste à aider les enfants à construire de nouvelles aptitudes pour y faire face.

Que propose votre solution ?

Soft Kids entend participer aux nouvelles dynamiques éducatives à l’œuvre partout dans le monde. Plusieurs organismes internationaux comme l’OCDE recommandent, en effet, une transformation des systèmes éducatifs et l’adoption de pratiques d’apprentissage des soft skills dès le plus jeune âge. Disponible sur Apple Store et Google Play, notre application propose des programmes ludiques destinés à aider les enfants âgés de 7 à 11 ans à acquérir des compétences socio-comportementales comme la confiance en soi, la créativité, l’empathie… Avec le support d’un adulte, l’enfant accède à une série de jeux qui lui permettent, par exemple, de découvrir ses capacités et ses pouvoirs, d’explorer des labyrinthes, d’expérimenter des techniques de persévérance… Au total, ce sont cinq programmes ludiques développés par des experts (pédopsychiatres, professeurs de philosophie…) qui sont proposés.

Quels sont vos projets ?

Le corps enseignant, dans sa globalité, fait face à des enfants de plus en plus soumis au stress ou qui ont parfois du mal à gérer leurs émotions, présentent des troubles de l’estime de soi… Dans ce contexte, que la pandémie a rendu encore plus difficile, nous sommes régulièrement sollicités par les établissements scolaires pour animer des conférences et des ateliers thématiques visant à sensibiliser les instituteurs et les professeurs à l’importance de cultiver les soft skills des enfants. Nous prévoyons d’ailleurs, cette année, de développer une nouvelle version de l’application pour un usage en classe. L’application, qui est utilisée par 100 000 enfants, sera dotée d’une nouvelle bibliothèque de soft skills et d’activités supplémentaires en vue d’élargir la tranche d’âge des élèves pouvant s’y inscrire. Notre but est surtout de défendre l’idée qu’au-delà de l’apprentissage scolaire, les soft skills sont des compétences essentielles pour une bonne santé mentale et la réussite scolaire de tous les élèves.

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