Soutien scolaire : GoStudent lève 205 millions d’euros

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Moins de deux ans et demi après avoir trouvé son business model, GoStudent peut déjà se targuer d’être la EdTech  la mieux valorisée d’Europe. La société, qui édite une plateforme de soutien scolaire en ligne, vient de boucler une levée de fonds de 205 millions d’euros auprès du fonds DST Global. Un capital qui va lui permettre de poursuivre son expansion internationale.

 En mars 2021, la start-up GoStudent faisait déjà parler d’elle en levant 70 millions d’euros auprès du fonds américain Coatue et de ses investisseurs historiques Left Lane Capital et DN Capital. Deux mois après, l’EdTech autrichienne ne semble toujours pas rassasiée. Ce mercredi, elle a annoncé avoir réalisé un tour de table de 205 millions d’euros, cette fois-ci auprès de DST Global, SoftBank Vision Fund 2, Dragoneer… ainsi que de ses investisseurs historiques. Avec une valorisation de 1,4 milliard d’euros, GoStudent devient ainsi l’entreprise la mieux valorisée en Europe, dans le segment de l’enseignement scolaire (K12). Devant son rival norvégien Kahoot, qui est entré en Bourse à la fin de l’année 2019. « Nous recevons beaucoup d’intérêt de la part de différents investisseurs, mais nous avons choisi DST Global car ils accompagnent et ont accompagné dans le passé les plus gros succès d’entreprises Tech comme Facebook, Twitter, WhatsApp, Snapchat, Airbnb, Spotify, Alibaba… Ils ont également un portfolio intéressant d’entreprises investies dans l’éducation », explique Félix Ohswald, co-fondateur de GoStudent, qui, avant de devenir une plateforme d’apprentissage numérique, était un tchat en ligne d’aide aux devoirs.

Cap sur le Mexique et le Canada

Avec ce financement supplémentaire, qui porte à 290 millions le montant total de capitaux levés depuis son lancement en 2016, la licorne GoStudent prévoit d’accélérer son expansion internationale. La société, née en Autriche et implantée en France depuis octobre 2020, est déjà présente dans 15 pays. Ces derniers mois, elle a ouvert 12 bureaux, notamment à Athènes, Istanbul et Amsterdam, et a atteint le cap symbolique des 500 employés. La start-up, qui enregistre une croissance continue de 30 % chaque mois et de 700 % par an, ne s’arrêtera toutefois pas à la conquête de l’Europe. « Nous visons d’être présents dans plus de 20 pays dont le Mexique et le Canada d’ici cet été et de doubler notre équipe pour atteindre 1000 employés et 10 000 tuteurs d’ici la fin de l’année », confie Félix Ohswald. Grâce à cette nouvelle levée de fonds, la plateforme, qui met en relation des élèves et des tuteurs via un système d’abonnements, réalisera également des investissements pour son image de marque et le développement de ses produits. Elle ne s’interdit pas de réaliser ses premières acquisitions dans le domaine de l’EdTech afin d’étendre sa force de frappe.

400 000 cours particuliers dispensés chaque mois

Chaque mois, via sa plateforme, GoStudent propose plus de 400 000 cours particuliers en ligne à destination des élèves de la primaire au lycée, sur toutes les matières scolaires, dont 75 000 en France. Son ambition n’est autre que de devenir le leader européen du marché du soutien scolaire en ligne. « Ce nouvel investissement et les opportunités qui en découlent nous rapprochent un peu plus de la réalisation de notre mission : construire la première école mondiale », se réjouit Félix Ohswald. « En mettant en relation chaque élève avec son professeur idéal, nous résolvons le problème fondamental du manque d’accès aux meilleurs professeurs et, en retour, nous rendons disponible et abordable une éducation de haute qualité », ajoute Grégor Müller, co-fondateur de GoStudent. Pour Anne-Charlotte Monneret, directrice générale d’EdTech France, cette levée de fonds envoie un message positif au marché de l’éducation. « Par cette opération, GoStudent témoigne de la transformation de notre rapport à l’éducation : il n’est plus simplement question de soutien scolaire à domicile ou de cours magistraux, mais d’outils numériques, technologiques, destinés à renforcer l’apport pédagogique », commente-t-elle, dans un communiqué.

 

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