Plonger dans l’immersive learning séduit le monde de l’enseignement. C’est ce qu’a constaté la société Speedernet, présente au salon Educatec-Educatice. Elle présente Speedernet Sphere, un outil permettant aux établissements de concevoir leurs propres expériences immersives « VR et 360° ». Les explications de Patrick Jordikian, directeur associé.
Comment est né Speedernet ?
L’équipe fondatrice de Speedernet, composée de spécialistes des domaines de la formation et de l’éducation, s’est intéressée aux premières plateformes LMS. À l’époque, nos activités de formation étaient dédiées à l’expertise informatique et au conseil en matière de formation. Pour accompagner la révolution digitale de l’époque, nous avons conçu des outils dédiés pour des grands comptes. En 2008, Sanofi a ainsi fait appel à nous afin que nous concevions, pour la première fois, du contenu basé sur des médias comme la vidéo, la BD, le storytelling… et conçu pour engager les apprenants. Dès 2014, nous avons commencé à développer des techniques de recherche et développement, prémices de Speedernet Sphere, pour répondre aux besoins de digitalisation en matière d’ingénierie de formation immersive.
En quoi consiste l’outil Speedernet Sphere ?
La solution dont la version bêta a été lancée 2017, est un logiciel de création de contenus 360° et de réalité virtuelle. À partir de photos, vidéos ou de scènes 3D de l’entreprise ou l’école, celle-ci peut créer des expériences immersives scénarisées destinées à captiver et à engager les publics. La conception de l’outil est basée sur la démocratisation de la technologie : il ne nécessite aucune compétence en programmation et peut être mis en œuvre par des formateurs ou des experts métier qui n’ont pas d’appétence particulière pour le développement informatique. Les contenus peuvent être partagés sur différents supports (ordinateurs, smartphones, tablettes et casques VR). Le logiciel est également adapté au monde de l’enseignement : une quinzaine d’établissements comme l’Université de Montpellier, Polytechnique Hauts-de-France ou encore le service ICAP (Innovation, Conception et Accompagnement pour la Pédagogie) de l’Université Lyon 1 l’utilisent pour réaliser des visites virtuelles ou des approches d’expérimentation autour de leur lab.
Comment évoluera-t-il ?
En tant que co-fondateurs d’EdTech Lyon, nous participons à de nombreuses initiatives en collaboration avec des laboratoires, des universités et des entreprises. Nous aimerions voir le monde de l’éducation s’orienter davantage vers l’usage d’outils immersifs. Bien qu’il existe des freins, nous sommes optimistes : nous avons créé, en partenariat avec l’Université Lyon 3, un MOOC visant à faire découvrir l’innovation par l’immersif. Il a été consulté par 7000 personnes, dont beaucoup d’enseignants intéressés par l’usage de ce type de produits pour créer de nouvelles opportunités d’apprentissage. Nous avons également mis en place des licences gratuites au sein des classes de certains établissements d’enseignement. Enfin, nous aimerions doter le produit de nouvelles fonctionnalités, notamment au service de formations de type technique et des CAP.
