Entreprise de l’économie sociale et solidaire née en 2000, Tralalere développe des ressources pédagogiques destinées à construire un numérique éducatif inclusif. Aujourd’hui, ses ressources sont déployées par des dizaines de milliers d’établissements, d’après Deborah Elalouf, CEO.
Comment avez-vous fondé Tralalere ?
La société a été créée en 2000 avec la promesse de contribuer au meilleur usage possible du numérique au service de l’écosystème éducatif. Notre objectif est de proposer aux jeunes de l’école primaire, du collège et du lycée des ressources clé en main qui donnent envie d’apprendre. Par ailleurs, aujourd’hui, nous sommes tous devenus de grands consommateurs de numérique. Mais contrairement à ce qu’on pense, les enfants et les adolescents ont du mal à maîtriser ces instruments. Un des moteurs du projet est donc également d’outiller les éducateurs et les enseignants pour qu’ils forment des jeunes capables de reprendre le contrôle de leur vie numérique. Globalement, Tralalere est en faveur d’un numérique inclusif destiné à mieux comprendre, collectivement, les nouveaux enjeux du monde.
Que propose votre solution ?
Tralalere propose des expériences numériques engageantes. Il s’agit de plateformes d’apprentissage, de parcours interactifs, de jeux pour l’éducation, de contenus audio-visuels… Ces expériences peuvent être réalisées à domicile ou dans le cadre de la classe par les enseignants qui souhaitent faire cours en mobilisant les jeunes. Nos ressources sont également déployées auprès des éducateurs de l’éducation informelle et populaire, qui peuvent s’en servir pour organiser des ateliers auprès des jeunes. Au total, nous proposons aujourd’hui une centaine de ressources couvrant des thématiques variées. Par exemple, pour ce qui concerne l’éducation au numérique, nous déployons des parcours comme « Citizen Code », qui permet d’initier les collégiens à la culture numérique et aux métiers du numérique dans un cadre scolaire ou périscolaire. Ce programme peut également être réalisé en autonomie par les jeunes qui souhaitent s’entraîner à la programmation. Ainsi, les projets que nous menons sont portés en coopération avec des acteurs institutionnels et des associations. C’est d’ailleurs également le cas d’« Internet Sans Crainte », un programme éducatif de sensibilisation qui est porté sous l’égide de la Commission européenne.
Quels sont vos projets ?
Notre programme « Internet sans crainte » comprend aussi une plateforme gratuite destinée aux parents qui souhaitent sensibiliser leurs enfants aux enjeux du numérique. Jusqu’ici, il a touché près d’un million de jeunes, du primaire au lycée. Il a permis d’accompagner 20 000 adultes grâce à un travail collectif regroupant 35 experts en ingénierie pédagogique et 60 partenaires-ambassadeurs (des associations qui déploient nos ressources sur l’ensemble du territoire). Par ailleurs, nous avons développé, en partenariat avec Bayard, une plateforme destinée à aider les enseignants du cycle 3 à animer des cours d’anglais. Elle sera déployée dans le cadre du dispositif Territoires Numériques Éducatifs. Notre souhait est ainsi de poursuivre notre ambition d’encourager un usage éthique du numérique et de promouvoir la mixité dans le numérique.