WiDiD exploite la VR pour faire progresser les étudiants

Pinterest LinkedIn Tumblr +

Créée en 2018, la société WiDiD (What I do, I understand) met la réalité virtuelle au service des apprentissages. L’équipe propose des expertises en pédagogie et en comportement humain pour fournir une plateforme d’immersive learning. Les explications d’Aurore Thion, co-fondatrice.

Comment avez-vous créé WiDiD ?

Avec mon associée Anne-Sophie Gimenez, nous avons créé la société il y a 4 ans. Nous nous sommes rencontrées chez Orange, au sein duquel j’étais Digital Learning Manager, donc spécialisée dans l’innovation en formation. En 2017, nous avons conçu ensemble, avec un prestataire, un simulateur de prise de parole en public qui a remporté un prix au salon Laval Virtual. Nous nous sommes ensuite heurtées à la problématique de la diffusion de ce type de contenus. Beaucoup de prestataires créent des plateformes qui hébergent leurs propres contenus. Nous avons préféré travailler à la création d’une solution accessible sur tous les écrans et permettant d’héberger les contenus VR du client, mais aussi d’accéder à un catalogue d’autres contenus et d’obtenir des learning datas pertinentes en vue de faire progresser les apprenants.

Que propose votre solution ?

Nous avons commencé par élaborer un contenu « Captiver son auditoire », qui est une simulation de prise de parole face à un amphithéâtre. L’outil permet d’analyser, via un algorithme, les tics de langage, les temps de pause, le regard sur le public… Globalement, l’objectif est de remonter ces données sur la plateforme et, via la combinaison de la VR et de la data, de développer les compétences des apprenants. Aujourd’hui, nous réalisons des contenus sur mesure en VR et nous en proposons sur étagère. Par ailleurs, notre plateforme d’hébergement, WiDiD immersive, permet de diffuser des contenus VR à tous les apprenants. Nous nous tournons également de plus en plus vers le monde de l’éducation avec notre simulateur d’entretien de recrutement. D’autre part, nous englobons notre offre dans un parcours d’apprentissage sur la prise de parole : nous proposons aux étudiants une formation en présentiel puis nous leur donnons un libre accès à la plateforme où ils peuvent recourir à la simulation pour s’entraîner. Notre première version destinée à Toulouse Business School était ainsi mise à disposition au sein de la bibliothèque de l’établissement.

Quels sont vos projets ?

Jusqu’ici, près de 300 jeunes de l’EPIDE (Établissement pour l’insertion dans l’emploi) et de TBS Education ont eu recours à notre solution. Nous sommes en train de démarcher d’autres établissements scolaires mais le processus est lent car ces derniers rencontrent des problématiques de prévisions budgétaires et d’équipements en matériels VR. Nous avons des échanges avec des écoles de commerce ainsi que l’Institut Français du Pétrole, qui dispose d’une salle de VR. Enfin, nous travaillons à la création, pour 2023, d’une plateforme de contenus dédiés au domaine de la viticulture dans le cadre de l’appel à projets « Compétences et métiers d’avenir » que nous avons remporté.

Share.