Pour 93 % des RH, la formation est un « axe stratégique »

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Manque de budget, outils inadéquats, collaborateurs peu impliqués dans leur formation… Selon une étude réalisée par la plateforme d’apprentissage Beedeez entre juillet et septembre 2023, le secteur de la formation rencontre encore des obstacles alors même qu’il est perçu comme un axe stratégique. Voici les principaux chiffres à retenir.

63,5 % des entreprises ont une stratégie globale de formation

Une étude réalisée par Beedeez auprès de 339 responsables formation et HR public partners révèle que 93 % des acteurs considèrent la formation comme un axe stratégique. Pour autant, celle-ci est davantage associée à un enjeu commercial (pour 52 % des répondants) qu’à un levier de fidélisation des talents. 18 % des répondants assurent d’ailleurs qu’elle est une fonction sous-estimée au sein de l’entreprise. Si l’attraction de la formation reste à démontrer (seuls 23 % des répondants y voient un avantage concurrentiel), 63,5 % des entreprises disposent d’une stratégie globale en la matière. « Celle-ci prend en compte les besoins de la direction et du management tout en intégrant le développement des points forts des collaborateurs », souligne l’étude.

67 % des entreprises impliquent leurs salariés

Selon l’étude, 41 % des formations sont imaginées et créées en interne et 44 % des entreprises disposent d’une équipe dédiée pour créer les parcours. Pourtant, elles sont presque deux fois plus nombreuses (81 %) à estimer que leurs propres salariés sont des formateurs en puissance et 67 % d’entre elles les font participer à la création de formations. Globalement, ce sont 46 % des salariés qui sont impliqués dans la création de formations au sein de leur entreprise.

Les soft skills peu concernées par la formation

Seulement un tiers des formations proposées aux salariés sont orientées vers le développement des soft skills. Lorsqu’elles le sont, ces formations sont centrées en particulier sur la communication orale, la gestion du temps et du stress, la confiance en soi et l’écoute active. Les priorités de la formation concernent encore le management, le numérique, l’intelligence artificielle et la RSE.

Les LMS sont les outils majoritaires

60 % des entreprises se tournent vers les LMS et LXP pour déployer leurs formations, contre moins de 20 % qui misent sur le mobile learning et 35 % sur leur intranet. Mais les solutions d’apprentissage peinent à convaincre les acteurs : 56 % des RH ne sont pas satisfaits de leur solution LMS ou LXP, 62 % d’entre eux critiquent leur relation avec l’éditeur de la solution et 39 % indiquent qu’ils changeraient de solution s’ils devaient refaire un choix. Les raisons ? Des formations pas assez engageantes, un niveau de complétion qui déçoit ainsi qu’un manque d’engagement et de partage.

Les RH attendent des prix plus compétitifs

Alors que 60 % des entreprises reconnaissent qu’elles ne répondent que partiellement aux besoins de leurs salariés, les RH expriment des attentes fortes en matière de solutions d’apprentissage. Ils souhaitent notamment pouvoir bénéficier de fonctionnalités permettant de rendre les formations plus engageantes, d’une meilleure expérience utilisateur, de la possibilité de créer et d’intégrer facilement des contenus pédagogiques et, enfin, d’un prix plus compétitif.

Un manque de communication sur la formation

Seules 57 % des entreprises évaluent l’impact concret de leurs formations en utilisant différents outils comme les questionnaires d’évaluation, des mesures de taux de satisfaction ou encore des indicateurs de taux de complétion. Par conséquent, 70 % des RH estiment que la communication concernant les sujets de formation n’est ni complète ni satisfaisante. Enfin, 78 % des entreprises estiment qu’elles ne sont pas encore des organisations apprenantes abouties, faute de budget et d’outils en adéquation avec les enjeux.

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