Diagoriente veut lutter contre les « parcours tout tracés »

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Aider les jeunes à être acteurs de leur orientation et à sortir des déterminismes sociaux, c’est l’objectif de la start-up d’État Diagoriente. Conçue par Id6 et soutenue par la délégation générale à l’Emploi et à la Formation professionnelle (DGEFP), l’application déroule un parcours en plusieurs étapes interrogeant les compétences et les intérêts professionnels des jeunes.

Membre du programme d’incubation qui aide les administrations publiques à construire des services numériques (beta.gouv.fr), la start-up d’État Diagoriente a été lancée en vue de répondre à une problématique touchant beaucoup de jeunes français : l’absence de moyens de mise en valeur des expériences et des compétences qu’ils ont mobilisées en dehors du milieu scolaire. Un phénomène qui touche surtout les jeunes fragilisés sur le front de l’apprentissage et de l’emploi. « Notre but est de lutter contre les croyances limitantes qui empêchent les personnes fragilisées de se projeter dans des horizons élargis. Nous avons ainsi instrumenté la démarche avec des outils numériques, de la pédagogie ludique et de l’accompagnement », explique Pascal Chaumette, directeur. La démarche n’est « toutefois pas techno-centrée » car c’est en mettant en valeur leurs expériences d’engagement, de la vie quotidienne ou des loisirs que les jeunes identifient leurs savoir-faire. D’où l’originalité du processus : ils n’ont pas à remplir de questionnaires de personnalité pour se projeter immédiatement dans des métiers. « La formule n’est pas « adéquationniste », elle repose sur une posture actorielle visant à outiller les jeunes afin qu’ils établissent un lien entre leurs activités préférées, leurs compétences et les filières d’emploi qui pourraient leur convenir », ajoute-t-il.

Un parcours en trois démarches

Présente partout sur le territoire national, la start-up mène depuis plus d’un an des actions auprès d’acteurs établis comme les missions locales, les écoles de la deuxième chance, Pôle Emploi ou encore les Greta. Le parcours proposé se divise en trois démarches : les jeunes font le point sur leurs compétences en indiquant leurs expériences professionnelles et personnelles ; ils sont ensuite accompagnés dans des parcours personnalisés qui prennent en compte leurs centres d’intérêt et qui donnent accès à des informations pratiques sur chaque métier ; ils créent, enfin, un « CV compétences » afin de pouvoir candidater à des opportunités professionnelles partout en France. C’est là qu’intervient la puissance du numérique puisque Diagoriente tire profit de milliers de données collectées concernant la localisation des entreprises, des offres de formation et d’emploi et des structures territoriales qui permettent aux jeunes de s’engager. Leurs parcours sur la plateforme les aident ainsi à mieux cerner leur potentiel et à entrer en contact avec des écosystèmes professionnels proches de chez eux.

Cap sur les JO 2024 !

Diagoriente entend également mener des actions spécifiques dans certains départements comme le 93. « En lien avec les Jeux olympiques de 2024, qui se dérouleront en partie en Seine-Saint-Denis, nous menons un projet avec le Conseil départemental destiné à valoriser et certifier les compétences d’engagement des jeunes. Ils utiliseront Diagoriente pour identifier et s’engager dans des activités de bénévolat au niveau local et ainsi enrichir leur CV en vue de candidater aux JO en tant que volontaires », explique-t-il.  Jusqu’ici, 65 380 utilisateurs ont bénéficié d’un accompagnement grâce à ce dispositif public, 5800 professionnels de l’emploi et de l’orientation l’utilisent comme outil de référence et 532 métiers sont à découvrir sur la plateforme grâce à une documentation complète.

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