MentorShow lève 15 millions d’euros pour développer ses masterclass

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Elle permet à ses abonnés de se former aux côtés de Cyril Lignac, Marc Levy… La plateforme MentorShow, qui met à disposition des masterclass thématiques, lève 15 millions d’euros auprès d’Educapital, de Crédit Mutuel Innovation, du fonds espagnol All Iron et de business angels. De quoi mettre le cap à l’international.

« La formation en ligne a changé ma vie. Il y a encore dix ans, j’étais un timide maladif et prendre la parole en public me faisait extrêmement peur ! J’ai donc très tôt cherché à m’auto-former en ligne et c’est ce qui m’a permis de développer des compétences professionnelles », raconte Mathieu Moreno. C’est pour cette raison que ce jeune entrepreneur a décidé de co-créer, avec Léo Dubert, en juin 2020, la plateforme de masterclass MentorShow. Elle rend accessible au plus grand nombre, grâce à un abonnement coutant entre 8 et 17 euros par mois, l’auto-formation auprès de mentors bien connus des Français et filmés selon les codes du cinéma et du divertissement. Aujourd’hui, MentorShow met à disposition une quarantaine de masterclass. « Nous sommes une équipe de 40 personnes et nous comptons 500 000 utilisateurs francophones et hispanophones dans près de 70 pays, dont la France, l’Espagne, la Belgique, la Suisse et le Canada », précise-t-il.

15 millions d’euros pour s’internationaliser

Ce nouveau capital, la société l’a en partie reçu de business angels comme Laurent Ritter et Frédéric Mazzella, respectivement dirigeants de Voodoo et BlaBlaCar. Si son modèle convainc autant les investisseurs, c’est parce qu’il donne la parole à des personnalités inspirantes sur des thématiques variées comme la gastronomie (Pierre Hermé, Cyril Lignac), la confiance en soi (Lise Bourbeau, Boris Cyrulnik), la méditation (Christophe André) ou encore l’art de la négociation (Bernard Thellier, ancien négociateur du GIGN). « Chaque masterclass est divisée en 15 à 20 leçons de 10 minutes chacune et intègre des exercices ludiques et agréables à réaliser. Le tout avec une très bonne qualité d’image », indique le co-fondateur. Mais chaque pays a ses propres pratiques, codes culturels et mentors locaux. C’est la raison pour laquelle la start-up projette maintenant, grâce à ces nouveaux fonds, de mettre le cap à l’international. « Notre positionnement en France est de faire appel à des personnalités qui bénéficient d’un rayonnement national. Nous souhaitons maintenant partir à la conquête de nouveaux marchés en nouant des partenariats avec des mentors qui leur sont bien connus », explique-t-il. Pour l’heure, l’entreprise vise avant tout les pays européens, pour lesquels elle entend concevoir des ressources dédiées.

Développer un modèle B-to-B

En plus de réaliser de nouvelles masterclass pour la France et l’Europe, l’EdTech souhaite lancer une offre B-to-B conçue pour les établissements d’enseignement et les entreprises. « L’objectif est qu’ils puissent prendre un certain nombre de licences pour avoir accès à nos masterclass et en faire bénéficier leurs apprenants », explique-t-il. L’autre ambition de MentorShow est d’assurer la meilleure expérience utilisateur possible pour ses abonnés. « Nous avons recruté, courant mars, une équipe dédiée au produit et nous sommes en train de construire une roadmap en collaboration avec nos mentors pour faire en sorte que l’expérience apprenante soit la plus engageante possible. Nous réfléchissons, par exemple, à un moyen de développer des outils qui permettraient de faire sortir les utilisateurs de leur isolement. Car quand ils se forment en ligne, ils le font derrière leur écran et bien souvent seuls », conclut Mathieu Moreno.

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