Quatre exemples de scénarios pédagogiques utilisant l’IA

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En plus d’aider à concevoir des contenus, les intelligences artificielles génératives permettent de différencier les enseignements. Yann Houry, directeur de l’innovation de French International School of Hong Kong, livre quatre scénarios pédagogiques possibles qui prévoient l’usage des IA.

  1. Une carte mentale pour rédiger

L’outil Heuristica permet aux élèves de créer des cartes mentales en vue de rédiger des textes. Concrètement, ils choisissent un sujet dans l’outil et développent la carte en cliquant sur des boutons (what, who, how, example, elaborate, compare…). « On peut éditer la carte, mais aussi modifier le texte, le découper en plusieurs nœuds… On peut aussi l’obtenir dans la langue que l’on veut », explique Yann Houry. Permettant de remédier à l’angoisse de la page blanche, cet outil a l’avantage de permettre aux élèves de mettre le pied à l’étrier avant de rédiger un texte. « C’est un guidage dans l’élaboration et la structuration d’une réflexion ou d’un travail. En s’aidant de la carte mentale, l’élève peut plus facilement commencer sa dissertation. » Ici, l’enjeu est d’expliquer aux élèves que l’IA n’est qu’un partenaire qui aide à concevoir des contenus sans les créer pour eux.

  1. Un texte différent pour chaque élève

Avec SchoolAI, il est possible de générer des dictées ou des textes tout en les faisant correspondre à des degrés différents de maîtrise (archi-débutant, intermédiaire, avancé, très avancé…). « Il s’agit d’un moyen intéressant pour produire des activités différenciées. S’il est possible de faire la même chose avec ChatGPT, SchoolAI présente l’intérêt de permettre le partage de l’activité avec les élèves à l’aide d’un code. L’enseignant peut ensuite lire les réponses de ses élèves et voir ceux qui rencontrent des difficultés », souligne-t-il. Il est également possible de créer des groupes au sein de l’outil. « Les élèves n’ont pas besoin de compte pour rejoindre cet espace et les conditions d’utilisation affirment être en accord avec les réglementations en vigueur », ajoute-t-il.

  1. Un tuteur personnel

L’idée est de renverser la procédure : plutôt que de poser des questions à l’IA, on demande à l’IA de poser aux élèves des questions telles que « explique-moi ce qu’est un triangle équilatéral ». En développant le prompt qui permet de programmer le tuteur personnel, il faut préciser à l’IA la méthode qu’elle doit adopter pour guider les élèves à trouver les bonnes réponses et encourager la pensée critique. « Dans le prompt, on peut par exemple indiquer que l’IA devra produire des quizz, recommencer les explications en les simplifiant si l’élève rencontre des difficultés », précise Yann Houry. Que ce soit avec l’outil Poe ou la version payante de ChatGPT, le professeur peut nourrir le bot personnalisé d’une base de données provenant de ses propres ressources pédagogiques.

  1. L’écoute d’un podcast

Les IA peuvent être intéressantes pour l’enseignement de matières comme les langues étrangères. Par exemple, dans Apple Podcast (qui intègre de l’IA), la lecture de podcasts génère des transcriptions. Cela peut répondre à l’enjeu de l’accessibilité puisque ces transcriptions permettent aux malentendants d’accéder aux contenus pédagogiques. « De même, si un primo-arrivant essaye de se familiariser avec la langue étrangère du podcast et que le flux des paroles est trop rapide, la transcription va faire en sorte qu’aucun mot ne lui échappe », indique Yann Houry. Ainsi, il est possible sur ces outils de sélectionner, surligner ou encore copier des mots en vue de les utiliser. « Il peut également être intéressant de saisir des morceaux de transcription du podcast et de les intégrer à ChatGPT pour générer des activités pédagogiques en lien avec le contenu, comme des quizz ».

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