ARTE Campus donne un coup de pouce aux universités !

Pinterest LinkedIn Tumblr +

Après Educ’ARTE, un catalogue de vidéos éducatives dédié aux collèges et lycées, la chaîne de télévision ARTE lance ARTE Campus. Cette banque de ressources vient en appui des enseignants du supérieur en leur mettant à disposition des contenus dédiés à plusieurs champs disciplinaires. Entretien avec Mathilde Saxe, responsable développement des usages et communication.

Comment avez-vous lancé ARTE Campus ?

Le projet ARTE Campus a vu le jour bien avant les confinements successifs imposés par la crise du Covid-19, lorsqu’ARTE a souhaité doter les enseignants du supérieur de ressources audiovisuelles issues des documentaires diffusés sur cette chaîne. L’idée de créer cette banque de ressources a germé lorsque nous avons constaté qu’une forte demande d’accès à Educ’ARTE, une offre de contenus lancée il y a 5 ans pour les collèges et les lycées, émanait des établissements d’enseignement supérieur. Nous avons donc souhaité développer, il y a un an et demi, un catalogue de contenus plus spécialisés à destination des étudiants et des enseignants ainsi que des adultes en formation. La crise sanitaire a donné davantage de visibilité au projet puisqu’elle a amené les enseignants et les étudiants à s’emparer des ressources numériques.

Quels contenus la plateforme propose-t-elle ?

Il s’agit d’un catalogue de ressources disponibles via une offre d’abonnement pour les écoles et les universités. Plus de 2000 vidéos en plusieurs langues (français, allemand, anglais, italien…) sont actuellement mises à disposition des enseignants et des étudiants. Puisque la durée des vidéos varie de 3 minutes à 3 heures, l’offre contient également des outils destinés à les personnaliser en permettant, par exemple, de les découper et de créer des extraits à diffuser en classe. Les fonctionnalités donnent également la possibilité de créer des cartes mentales ou des schémas interactifs avec lesquels les étudiants peuvent créer des fiches de révision, des exposés ou d’autres suppléments de cours. Les vidéos sont issues de documentaires couvrant l’histoire, la sociologie, les sciences de l’ingénieur… L’ambition de ce projet est également de donner une seconde vie aux documentaires, dont certains ont été diffusés il y a plusieurs années, et de garantir un accès pérenne à des contenus incontournables qui couvrent des sujets récurrents comme la guerre d’Algérie.

Quelle résonance a eue ARTE Campus auprès des universités ?

Nous comptons à ce jour 65 universités et établissements du supérieur abonnés, ce qui représente un potentiel de 300 000 étudiants touchés. Parmi nos abonnés figurent l’Université Paris VIII, Aix-Marseille, Sciences Po Lyon, Bordeaux et Lille ou encore les écoles d’ingénieurs du réseau ISAE. La discipline qui a généré, au début, le plus grand nombre de visionnages est l’architecture : le réseau des écoles nationales supérieures d’architecture (ENSA) s’est fortement intéressé à la collection de films « Architectures » produite par Arte, une série emblématique consacrée à un grand nombre de monuments et de structures architecturales de l’Antiquité jusqu’aux dernières créations. Nous venons d’ailleurs de signer un partenariat avec le ministère de la Culture et le réseau ArchiRès afin de développer davantage de ressources en lien avec ce domaine. Plus largement, les sciences humaines et sociales et la géopolitique renforcent également la palme des visionnages sur ARTE Campus.

Comptez-vous enrichir votre catalogue de ressources ?

Notre plateforme s’enrichit chaque mois d’une dizaine de contenus issus de nouveautés diffusées sur la chaîne. Notre grand projet pour les mois à venir est de développer le multilinguisme, donc de proposer davantage de programmes en anglais, en allemand, en italien… pour donner un coup de pouce aux personnes qui désirent apprendre des langues étrangères et favoriser l’ouverture culturelle. Nous comptons également étoffer notre catalogue de programmes permettant la représentation de figures féminines fortes, comme Gabriele Münter, une pionnière de l’art moderne. Nous voudrions aussi accompagner les enseignants sur des sujets difficiles à aborder en classe comme le terrorisme, le handicap, la sexualité… Enfin, nous prévoyons l’intégration au sein de notre plateforme de conférences enregistrées par les écoles et les universités. Les étudiants pourront ainsi avoir la possibilité de visionner des interventions données dans d’autres établissements par des experts reconnus.

Share.