Établir un système digital d’alerte afin de parer aux obstacles qui freinent l’apprentissage en classe, c’est l’ambition de Classroomcoach360. L’application collaborative, qui vient de voir le jour en Amérique latine et s’apprête à se lancer en France, évalue plusieurs facteurs dans le but d’améliorer les performances des élèves. Les explications de Daniel Matzkin, fondateur.
Comment est né Classroomcoach360 ?
Étant consultant en psychologie du travail, en évaluation des compétences et en sciences cognitives, je m’intéresse aux problématiques qui peuvent affecter la dynamique de fonctionnement d’une équipe. En parallèle, en tant que parent d’élèves, j’ai pu voir de près la mauvaise gestion de l’école pendant la pandémie. En observant les dégâts cognitifs et émotionnels qu’a provoqués la crise chez les enfants, je me suis rendu compte que les plateformes et les messageries ne suffisaient pas à faire classe. Les problématiques demeuraient les mêmes : classes surchargées, difficultés d’effectuer des suivis individuels, communication déficiente avec les parents… Par analogie avec mon activité professionnelle, je me suis dit qu’une solution fonctionnant sur la base du partage d’informations, de la gestion des conflits et du travail collaboratif devait être créée.
Que propose votre outil ?
Classroomcoach360 est une application multiplateforme visant à favoriser la cohésion au sein de la classe et à rapprocher la communauté éducative au sens large afin de détecter rapidement d’éventuelles défaillances de compréhension qui gênent les processus d’apprentissage. C’est un outil collaboratif dans lequel peuvent intervenir les enseignants, les élèves ainsi que les parents d’élèves. Il permet de détecter les obstacles grâce à ces 4 indicateurs clé : le niveau de participation des élèves aux activités scolaires, le suivi pédagogique effectué par l’enseignant et les parents, l’évaluation des facteurs de risque (scolaires, comportementaux et environnementaux) et, enfin, un indicateur de consensus dans l’évaluation de ces 3 facteurs. Les résultats s’interprètent facilement selon le modèle du feu tricolore (vert, orange et rouge). L’objectif est d’établir un diagnostic en temps réel de la dynamique de la classe.
Comment souhaitez-vous faire évoluer cette solution ?
L’outil n’a pas vocation à être un système expert. C’est un dispositif d’alerte fonctionnant comme un thermomètre destiné à aiguiller les enseignants vers de meilleures approches. Le modèle économique fonctionne sur les dons car nous voudrions que ce service soit en libre accès. Nous sommes à la recherche de partenaires institutionnels ou privés (académies, rectorats…) afin que la solution puisse être améliorée et diffusée dans les établissements scolaires en France et en Amérique latine. Pour l’instant, les langues disponibles sont le français, l’anglais et l’espagnol. Nous aimerions, à terme, y intégrer d’autres langues.
