Comment choisir un serious game ?

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Sur le marché des serious games, les offres sont pléthoriques et difficiles à distinguer clairement pour les acteurs de la formation. Entre jeux pédagogiques, jeux d’entreprise, simulations, immersive learning… comment s’y retrouver pour choisir la bonne solution ? Voici 5 paramètres clés à prendre en considération.

Définir ses attentes

En premier lieu, l’entreprise doit savoir si elle a un réel besoin de recourir à un serious game. Selon le cabinet de conseils ILDI, qui a réalisé cette année une cartographie des serious game du marché, les jeux sérieux doivent répondre à trois attentes principales : l’ambition d’engager l’utilisateur, de le captiver et de l’impliquer jusqu’au bout d’une expérience d’apprentissage ludique ; la qualité de l’expérience (le degré de perfectionnement permettant de transmettre un message sérieux en intégralité) et la valeur ajoutée (sa capacité à répondre à des problématiques spécifiques).

Connaître les serious game selon leur degré d’interactivité

C’est selon ses objectifs que l’entreprise pourra identifier le type de jeu qui convient le mieux à ses intentions en matière de formation. Il est cependant difficile d’affecter une dénomination à chaque serious game. ILDI propose cette typologie de jeux sérieux (classés du plus au moins interactif) :

  • Métavers : environnement immersif reproduisant les fonctionnements spécifiques de systèmes, de processus, de machines… Le métavers permet au joueur d’interagir avec son environnement.
  • Simulation : univers virtuel dans lequel des personnes interagissent via des avatars.
  • Assessment : évaluation des compétences des candidats ou des équipes. Le quiz multi-joueur est particulièrement intéressant puisqu’il permet la validation des acquis des joueurs ainsi que la comparaison de leurs réponses. Contrairement aux QCM traditionnels, il insuffle également une dynamique d’émulation au sein des équipes.
  • Business game : jeu de simulation de gestion permettant d’expérimenter des stratégies. C’est l’exercice idéal pour que les collaborateurs s’entraînent à la gestion stratégique.
  • Les jeux de narration interactive : ils impliquent le joueur dans une histoire au sein de laquelle il endosse le rôle d’un personnage et agit à sa place. L’utilisateur joue par exemple le rôle d’un employeur, d’un candidat en entretien avec un recruteur virtuel…
  • Escape game : jeu d’évasion ponctué d’énigmes à résoudre dans un temps limité. En incarnant un personnage, l’utilisateur est en immersion dans un environnement mystérieux et doit réussir des missions pour assimiler le message du serious game. Pour être efficace, ce type de jeu doit permettre une excellente mise en situation.
  • e-learning scénarisé : formation digitale basée sur un scénario narratif.
Distinguer les usages

L’entreprise doit identifier l’objectif qu’elle poursuit vis-à-vis de ses salariés avant de s’engager dans un choix d’investissement dans un serious game. Selon l’étude d’ILDI, les serious game se distinguent par quatre principales fonctions d’usage :

  • La sensibilisation : faire prendre conscience d’un enjeu spécifique
  • La formation : donner les moyens aux collaborateurs de développer leurs compétences
  • La valorisation : promouvoir les compétences ou les valeurs d’une organisation
  • L’évaluation : mesurer les compétences d’un individu et identifier ses faiblesses
Prendre en compte l’expérience utilisateur

Si elle désire octroyer à ses collaborateurs une expérience utilisateur aboutie, l’entreprise doit considérer quatre paramètres clés, qui peuvent être plus ou moins élaborés :

  • Le volume (profondeur du contenu)
  • La scénarisation (scénario pédagogique, potentiel ludique et règles du jeu…)
  • Le graphisme (niveau de détail des éléments graphiques : photos, illustrations, scènes 2D, 3D, vidéos…)
  • La technologie (l’ensemble de solutions digitales employées)
Évaluer le coût prévisionnel

Une fois ses besoins définis et en fonction de ses objectifs et de ses cibles, l’entreprise doit savoir si elle a les moyens de recourir au serious game qu’elle vise. ILDI a élaboré une formule de coût prévisionnel des serious game en prenant comme référence les prix moyens du marché. Le prix moyen d’un serious game d’une demi-heure se situerait ainsi entre 20 000 et 100 000 euros. Il dépend essentiellement de la technologie déployée, du gameplay (ergonomie du jeu, intuitivité des commandes…) et de la longueur du contenu.

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