Développé cette année par la société spécialisée en transformation digitale So App, l’agent conversationnel sécurisé mia entend fournir aux entreprises et aux établissements des services similaires à ceux de ChatGPT. Le but ? Améliorer la gestion administrative et la diffusion de contenus pédagogiques. Les explications de Nicolas Sebille, co-fondateur.
Comment avez-vous créé mia ?
La société So App, spécialisée dans les nouvelles technologies, accompagne le monde de l’enseignement supérieur et des entreprises dans le développement de solutions digitales innovantes (solutions métier, applications…). Avec certains de nos clients industriels ou directeurs de grandes écoles, nous avons mené une réflexion de fond sur l’appropriation de l’intelligence artificielle en toute sécurité. Concrètement, puisque les industriels et les établissements détiennent et travaillent avec des données sensibles, nous avons souhaité répondre aux problématiques qu’ils ont soulevées concernant la sécurité des données liée à l’utilisation de ChatGPT. Notre but est donc de leur fournir un outil IA sécurisé capable d’assurer des tâches similaires à celles que l’on peut mener avec ChatGPT. En avril, nos équipes ont obtenu une certification OpenAI en vue de développer mia, qui a été lancé en juillet.
Que propose votre outil ?
mia a été développé par des data scientists et des data analysts pour garantir aux entreprises la confidentialité et la sécurité de leurs données tout en leur offrant un service d’assistance. Il a été conçu de telle façon que les conversations initiées par les utilisateurs ne remontent pas à OpenAI : les données restent sur les serveurs de l’entreprise. Par ailleurs, il s’agit d’un agent conversationnel qu’il est possible de spécialiser dans un domaine précis au fur et à mesure que les informations lui sont injectées. Il se nourrit donc de ces données tout en ne les gardant pas. Contrairement à ChatGPT, il indique également les sources sur lesquelles il s’est appuyé pour générer le contenu. Enfin, il est également possible d’y associer d’autres IA, comme Azure Cognitive Services, pour générer d’autres types de contenus, créer des vidéos… Pour les entreprises et les établissements, mia se révèle notamment utile pour l’on-boarding des salariés, la gestion administrative, l’analyse de ressources ou encore la diffusion de contenus pédagogiques.
Quels sont vos projets ?
Jusqu’ici, mia a été adopté par trois entreprises industrielles, trois écoles d’enseignement supérieur ainsi que des lycées privés. Puisque l’IA concerne aujourd’hui tous les domaines d’activité, nous aimerions implanter notre savoir-faire et notre outil au sein même des applications de nos clients. Nous l’avons déjà fait avec une école qui utilise la solution ZenDesk, au sein de laquelle nous avons implanté notre application en natif. Nous souhaitons également, à terme, ouvrir mia au grand public en vue de fournir à tous un outil d’IA générative qui présente la particularité d’être conforme au RGPD.
