Soutien scolaire : PostExo connecte élèves et professeurs

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Pour démocratiser le soutien scolaire, Taoufik Barboucha a créé une plateforme permettant aux élèves d’être connectés à un réseau de 900 professeurs, dès qu’ils le souhaitent. Lancée en novembre 2019, l’application PostExo propose notamment un tableau blanc digital, rendant l’accompagnement scolaire plus interactif. Explications.

Comment est né PostExo ?

 Anise Laadjal et moi-même sommes tous les deux issus de familles d’ouvriers qui étaient illettrées. Nous avons eu la chance de pouvoir faire de longues études mais nous savons que ce n’est pas le cas de tout le monde. La solution, c’est le soutien scolaire. Or, aujourd’hui, il est inaccessible pour beaucoup d’élèves car très onéreux. Notre ambition est de remédier à cette inégalité et de démocratiser l’accès à l’aide scolaire, grâce aux nouvelles technologies. En novembre 2019, après deux ans de R&D, nous avons lancé l’application PostExo, qui permet aux élèves du CM2 aux classes préparatoires d’accéder à des professeurs de qualité dans toutes les disciplines. Aujourd’hui, l’application, qui est disponible sur IOS comme Android, est utilisée par 3000 élèves et s’appuie sur un réseau de 900 professeurs.

Comment votre application fonctionne-t-elle ? 

Il suffit à l’élève de prendre en photo son cours, son devoir maison ou son exercice, de préciser ce qu’il ne comprend pas et de poster le tout sur notre application. Les professeurs de la matière concernée sont notifiés et sont libres d’accompagner ou non l’élève. Lorsqu’ils acceptent, un appel instantané est généré et un tableau blanc interactif s’affiche du côté de l’élève comme du professeur afin qu’ils puissent avoir un support commun pour travailler. Ce qui est important, c’est que l’enseignant que nous rémunérons est là pour accompagner l’élève, non pour résoudre un exercice à sa place. Nos professeurs sont, pour moitié, certifiés ou agrégés et, pour autre moitié, sont des étudiants de grandes écoles. Notre modèle économique repose sur une tarification à la minute pour les élèves, sur la base de 12,50 de l’heure pour un collégien et 14,50 de l’heure pour un lycéen, après crédit d’impôts.

Quels sont vos projets pour 2021 ?

Nous souhaitons nous lancer à l’international. Par le biais de l’association que nous avons créée – Démocratisons le savoir – nous aimerions notamment dupliquer notre application dans les pays du Maghreb, qui ne disposent d’aucune solution dédiée au soutien scolaire. En ce début d’année, un autre projet nous tient à cœur : celui d’alerter les start-up de l’EdTech des agissements de la société américaine Twilio, qui nous fournit une API pour permettre la communication vocale entre les élèves et les professeurs. Elle nous sur-facture suite à un piratage de notre compte Twilio sans se donner la peine de se justifier. Nous trouvons cette situation inadmissible et espérons qu’une start-up européenne saura s’imposer dans ce domaine afin que les start-up comme la nôtre ne soient pas dépendantes d’acteurs américains peu scrupuleux.

 

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