5 pistes pour réduire le coût carbone de la formation

Pinterest LinkedIn Tumblr +

La sphère de la formation a un rôle à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique. À l’heure de la digitalisation des dispositifs, les enjeux de sobriété numérique se posent plus que jamais.

Voici 5 conseils pour concevoir des parcours de formation plus « sobres ».

1- Se poser les bonnes questions

Il s’agit de prendre la mesure de la question de l’impact environnemental dès la phase de conception du parcours de formation. « Les objectifs pédagogiques qui sont poursuivis par le formateur sont très importants. S’il envisage, par exemple, la modalité du présentiel, qui nécessite que plusieurs personnes prennent différents moyens de transports, il doit se demander si elle est nécessaire pour l’atteinte de ses objectifs », indique Juliette Morant, consultante blended learning et responsable RSE au sein de Very Up, un producteur de dispositifs de formation. Selon elle, la définition des objectifs pédagogiques permettra au formateur de passer ou non à un parcours de formation hybride. L’approche qu’il va choisir devra maintenir les bénéfices pédagogiques attendus tout en produisant le moins d’impact carbone possible.

2- Recourir à des simulateurs

Une fois qu’ils se sont posé les bonnes questions, les formateurs peuvent mesurer l’impact environnemental de la formation. Afin de les aider dans ce processus, Very Up a conçu un simulateur d’impact carbone (actuellement en bêta-test) dont le but est de donner des indications dès la phase de création d’un parcours de formation. « Son objectif est daider les formateurs à faire le choix de la modalité qui a le moindre impact carbone », précise-t-elle. Le simulateur intègre différentes modalités dont il est possible de mesurer l’impact carbone : le présentiel (en fonction du nombre de jours, du lieu de la formation, etc.), le e-learning (nombre de modules), la classe virtuelle ou encore l’évaluation digitalisée. « Ainsi, des critères comme la résolution des vidéos peuvent être mieux pris en considération par les formateurs », souligne-t-elle.

3- Éviter les formats énergivores

Attention à la vidéo. Ce format sympathique est très consommateur d’énergie. Aujourd’hui, l’empreinte carbone numérique représente 4 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Soit davantage que le transport aérien, d’après le think tank The Shift Project. Et la vidéo en ligne représente déjà 60 % des usages du numérique. Avant d’en réaliser une, les professionnels de la formation peuvent aussi s’assurer qu’il n’existe rien de similaire sur Internet. Dans le même ordre d’idées, il convient de limiter les utilisations des dernières technologies : réalité virtuelle et augmentée, métavers… qui n’apportent pas toujours de valeur ajoutée dans les apprentissages.

4- Repenser les équipements

L’équipement technique des apprenants est également un élément à prendre en considération. «  Cette question doit être pensée différemment : non pas au cours de la phase de conception du parcours de formation, mais plus largement à l’échelle de la politique d’équipement de l’entreprise », souligne Juliette Morant. En effet, comme le souligne Carbo Academy, la production d’objets électroniques requiert une extraction importante de minéraux, d’où la nécessité de garder les équipements informatiques le plus longtemps possible.

5- Définir un temps optimal de stockage des données

La question du stockage des données sera un élément de réflexion central dans les prochaines années. « Les professionnels de la formation doivent, par exemple, définir le temps optimal de stockage de contenus digitaux dans leurs datacenters. En effet, on sait que les entreprises françaises disposent d’énormes quantités de ressources numériques que les apprenants ne consultent pas ou qui sont devenues obsolètes, donc inutiles… Elles doivent aussi mieux recycler leurs contenus en interne », indiquait en juin Emilie Canet, directrice du pôle conseil et formation chez LearnAssembly, qui accompagne les organismes de formation dans leurs transformations stratégiques.

Share.