« Notre crédo, c’est d’être un compagnon de révisions »

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Destinée aux élèves de 6ème à Bac +5, l’application de révisions Nomad Education souhaite passer à la vitesse supérieure. Sans se détourner de son modèle historique basée sur la gratuité, la société mène deux vastes chantiers : le lancement de son outil en marque blanche et le déploiement d’un modèle freemium. Les précisions de Caroline Maitrot, directrice associée de Nomad Education.

Quelle est l’ambition de Nomad Education ?

 La société porte une mission sociale : favoriser la réussite scolaire de tous les élèves, qu’ils soient au collège, au lycée, en classes préparatoires, à l’université ou dans les grandes écoles, qu’ils suivent des voies générales ou professionnelles… Pour mener cette mission, nous nous appuyons sur l’outil le plus partagé par les jeunes : le téléphone. Notre crédo, c’est d’être, pour un eux, un compagnon de révisions à utiliser en parallèle de leurs cours, à la place d’un manuel parascolaire, souvent onéreux. Notre outil s’appuie sur les codes des applications de sport : après avoir choisi un programme d’apprentissage, les utilisateurs déterminent leur rythme de révision. L’application les accompagne au quotidien, en leur envoyant des notifications pour les encourager à remplir leur objectif, pour les féliciter. Au sein d’un tableau de bord, ils peuvent retrouver leurs résultats par matière. Tout est mis en œuvre pour éviter le décrochage et les garder « actifs » dans leurs révisions, dans un contexte où le niveau scolaire des Français baisse d’année en année…

À quels contenus les élèves peuvent-ils accéder ?

Via l’application, les élèves peuvent accéder à 15 000 mini-cours, qui prennent la forme de fiches synthétiques, à 150 000 quizz corrigés ainsi qu’à des milliers de podcasts (dont certains en rap !) pour réviser n’importe où. Toutes les matières sont abordées, y compris la compréhension de l’actualité, la culture générale… Ils permettent de préparer l’obtention de 300 diplômes du supérieur. Ces mini-cours permettent aux élèves de revoir les sujets qu’ils n’ont pas bien compris en classe. Ils constituent également un support complémentaire pour ceux qui prennent mal leurs notes. Certains utilisent seulement l’application pour s’auto-évaluer sur une matière. Notre application est même utilisée en classe par les professeurs eux-mêmes. À la fin de leur cours, ils proposent à leurs élèves de répondre au quizz de la leçon du jour. Cette approche permet aux enseignants de s’assurer que les connaissances ont bien été acquises, notamment par les personnes qui n’osent pas poser des questions.

Quel est votre modèle économique ?

De la même manière que les organisateurs de salons d’orientation proposent des stands aux écoles, nous leur vendons des espaces de visibilité sur notre application. S’ils le souhaitent, les 1,5 millions d’élèves qui ont téléchargé l’application peuvent être mis en contact, de manière qualifiée, avec les établissements susceptibles d’être intéressés par leur profil. Aujourd’hui, nous dénombrons 250 clients du côté des écoles et des institutionnels, dont le Ministère de l’Agriculture, la Marine Nationale, les entreprises du médicament (LEEM)… Ils se présentent via des fiches métiers, des vidéos témoignages, des chiffres clés… En ce début d’année, nous développons également un autre modèle sur abonnement, à 9,99 euros par mois, qui permet aux élèves d’accéder à une bibliothèque éducative digitale. En bref, nous leur permettons d’accéder à tout le rayon parascolaire de la FNAC ! Nous ciblons surtout les élèves qui préparent des examens comme le Bac, le TOEIC, le TOEFL… et qui sont donc intéressés pour accéder aux annales corrigées, aux cours de préparation à l’oral…

Quels sont vos axes de développement ?

Pendant la crise du Covid-19, nous avons été reconnus « outil de solidarité » par le Ministère de l’économie. Pour aider les établissements scolaires à digitaliser leurs formations et face au décrochage toujours plus important des élèves, nous avons voulu aller plus loin et créer « Nomad School », une solution en marque blanche que les lycées, les CFA mais aussi les régions peuvent utiliser. Il leur suffit d’intégrer le contenu de leur choix et de créer leur propre bibliothèque digitale, en fonction des besoins de leur cible. Nous souhaitons également continuer à fournir du contenu éducatif aux élèves d’Afrique francophone, qui constituent plus de 10 % de notre audience, car nous sommes convaincus que c’est par le numérique que ces pays pourront se développer sur la dimension éducative. Dans cette partie du continent, le nombre de smartphone est en pleine explosion. Notre application – qui peut être utilisée hors connexion après téléchargement – a donc une belle carte à jouer.

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